"L’Algérie est en quête d’une Constitution consensuelle répondant aux attentes du peuple", a affirmé, mercredi à Ouargla, le chargé de mission à la présidence de la République, Mohamed Laagab.
Intervenant lors d’une conférence sur "la révision de la Constitution et l’avenir de la réforme politique en Algérie", tenue à l’université Kasdi Merbah, en présence d’une pléiade d’enseignants chercheurs de différentes universités du pays, M. Laagab a indiqué que "l’Algérie est en quête d’une Constitution consensuelle, forte, répondant aux différentes idées et attentes du peuple et qui consolide l’identité nationale".
"La révision de la constitution devra éviter au pays les risques de gestion personnelle et hégémonique, assoira l’égalité entre les citoyens, renforcera la démocratie et œuvrera à la consécration et la protection des libertés individuelles et collectives", a-t-il soutenu.
L’intervenant a relevé, en outre, qu’il sera procédé, une fois la Constitution révisée, à la révision de la loi électorale pour rétablir la confiance en le processus démocratique et l’opération électorale, et ainsi restaurer la confiance en l’Etat".
Le chargé de mission auprès de la présidence a indiqué que la loi électorale revue aboutira à la réalisation de résultats électoraux répondant aux revendications démocratiques et à une véritable représentation populaire.
"La révision constitutionnelle s’inscrit en droite ligne des engagements électoraux du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et figure parmi les priorités, ce qui s’est concrétisé à travers la mise en place d’une commission d’experts et de spécialistes chargée de la formulation d’idées contenues dans le programme du Président de la République.
La commission en question, a-t-il dit, a présenté la semaine dernière la première mouture du projet de révision de la Constitution au Président de la République, qui a été examinée et devra être débattue par les différentes acteurs sur la scène nationale, dont les formations politiques agréées, les associations, les syndicats, les organisations et les personnalités nationales, y compris les enseignants, les unions et organisations estudiantines".
La conférence a donné lieu à d’autres interventions académiques animées par des universitaires, à l’instar de celle de l’universitaire Mohamed Seghir Sâadaoui, directeur du laboratoire de Droit et du développement à Béchar, pour qui "l’Algérie se prépare à vivre une nouvelle ère qu’il appartient de construire sur des institutions constitutionnelles revêtant une légitimité entière et sur de véritables assemblées élues".
L’orateur a estimé qu’"Il appartient de mettre les moyens nécessaires d’organisation, de contrôle et de supervision des élections et des référendums, durant toutes leurs phases, à la disposition de l’autorité indépendante des élections".
M. Sâadaoui a mis en exergue aussi la nécessité de tenir compte, lors de la mise en place de ce mécanisme, de la présence de compétences connaissant parfaitement le processus électoral qui constitue, en lui-même, une opération juridique et devra impliquer des potentialités au plan constitutionnel et réglementaire, des magistrats, des avocats et des spécialistes en sciences sociales et politiques et d’autres domaines concernés.
Initiée par la faculté de Droit, de sciences politiques et de sciences sociales, en coordination avec le laboratoire de la problématique des mutations sociopolitiques dans l’expérience algérienne (Université d’Ouargla), cette manifestation planche sur l’examen de divers axes liés à "la consécration de la volonté du peuple et la souveraineté de la loi", "la transparence et l’honnêteté des élections et l’alternance au pouvoir".
"La protection et la régulation des droits et libertés", "l’organisation équilibrée des pouvoirs", "la consolidation des mécanismes de contrôle", ainsi que "la lutte contre la corruption et la moralisation de la vie générale", figurent aussi au programme de la rencontre, ont indiqué les organisateurs. APS