Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, a souligné, mercredi, l’importance d’enclencher un vaste débat pour dépasser la situation économique difficile que traverse actuellement l’Algérie suite à l’évolution de la pandémie du coronavirus (covid-19).
Accueilli, mercredi, dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Salim Labatcha a indiqué que la situation actuelle qui prévaut dans le pays est « Préjudiciable à l'emploi et à la production économique nationale ». Il préconise d’ « Agir vite, mais pas dans l’immédiat, parce que la priorité actuelle », dit-il « C’est de sauver les vies humaines ».
« Il y a urgence de se retrouver avec le gouvernement, autour d'une table multilatérale afin de se concerter ensemble, en vue de créer des conditions qui permettent de sauvegarder le tissu économique de nos entreprises, qui ont une grande difficulté à supporter des charges, et ce, après avoir réduit, voire arrêter carrément, leurs activités », avant d’ajouter « C’est un problème qui touche aussi bien le secteur économique public que privé, c’est pour cela qu’on tire la sonnette d’alarme ».
Le SG de l’UGTA a précisé également que « La crise sanitaire a touché les secteurs des travaux routiers, les hydrauliques, le bâtiment, les transports, le tourisme ainsi que plusieurs services et métiers artisanaux, pour ne citer que cela ».
L’invité de la Chaîne 3 a jugé « utile d’alerter le gouvernement afin de déterminer les mesures à prendre pour sauver les salaires des Algériens et pérenniser les emplois pendant cette crise que nous traversons ».
L’organisation des travailleurs veut, dit-il, apporter sa contribution pour faire sortir le pays de la crise économique. Et en ce sens, Labatcha annonce que « Nous sommes dans une phase d’évaluation de la situation actuelle » et de préciser, par ailleurs, que « l’UGTA est en train de travailler avec les organisations patronales à l’effet d’élaborer conjointement des propositions pouvant compléter celles d’autres acteurs, et ce, pour redynamiser la croissance du pays dans divers secteurs ».
Le SG de l’UGTA précise également que « L’amnistie fiscale va coûter cher au pays, surtout, à cause du recul du prix du baril de pétrole », avant de dire que « C’est l’affaire de tout le monde, il faut donc mettre la main à la poche ».
Enfin, Labatcha déclare « On a besoin des compétences nationales pour mieux gérer les entreprises publiques et privées, il faut recadrer la politique économique et appliquer les lois en vigueur ».
Parmi les autres objectifs que la Centrale syndicale s'est fixés, l’intervenant met également en avant la nécessité d’assurer la pérennité de l’outil de production, « qu’il soit public ou privé », dont certains des dirigeants font l’objet de poursuites judiciaires, et d’insister sur le fait que « ces entreprises doivent être épargnées ».
