Le ministre de la Santé, la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a exprimé, samedi, son optimisme quant à l’évolution de la pandémie de coronavirus (covid-19) dans le pays.
En visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou pour s’enquérir de la prise en charge des malades atteints du Coronavirus, a indiqué que "l’Algérie n’a pas connu le scénario catastrophe, prédit par de scientifiques pour le 15 avril, annonçant un pic de plusieurs dizaines de morts".
Et d'ajouter: "hier nous n’avons eu aucun décès, alors que nous étions à une moyenne quotidienne de 20 décès, j’ai donc l’espoir que le nombre des morts par Covid-19 se réduit ou même s’annule complètement et on pourra peut être annoncé la décrue et pourquoi pas réduire le confinement et soulager l’économie".
Il a rassuré que les dernières statistiques font ressortir une "nette stabilité" de la propagation de la pandémie, ajoutant que les mesures de lutte engagées par le gouvernement, l'observation des mesures de prévention et le confinement par les citoyens ont apporté des résultats.
Il a saisi l’occasion pour remercier tous ceux parmi les comités de village et la société civile à Tizi-Ouzou et à travers tout le pays, qui contribuent à faire appliquer ces mesures de prévention.
Concernant le fort taux de décès par le nouveau coronavirus et qui place "l’Algérie parmi les pays ayant l’un des plus forts taux de mortalité de ce virus", le ministre a expliqué que cela est dû au fait que l’Algérie comptabilise même les cas des personnes décédées hors hôpitaux et qui ont été admises décédées dans ces structures ou qui sont mortes juste après leur admission, et qui ont été testes positifs post-mortem, alors qu’il se pourrait qu’elles soient décédées d’une autre pathologie".
Abordant le volet solidarité, il a remercié tous ceux qui soutiennent le corps médical qui est au front pour stopper la pandémie, relevant que cet élan est une tradition de la société algérienne, qui a pris son essor de manière singulière durant cette pandémie.
Il a promis au personnel soignant d’effectuer une autre visite dans des circonstances plus heureuses, afin d’écouter leurs préoccupations, annonçant qu’un travail de reforme du secteur de la Santé est lancé par son département.
"Je suis là sur instruction du président de la République pour être aux côtés de ceux qui sont au front durant cette pandémie, je sais qu’il y a des manques, nous allons y remédier, nous avons toute une équipe d’experts qui est mobilisée à cet effet", a-t-il rassuré.