La gestion des grands périmètres agricoles confiée à l’ONID dans cinq wilayas

La gestion des grands périmètres agricoles sera confiée à l’office national d’irrigation et de drainage (ONID) dans cinq wilayas du pays, à savoir Bouira, M’Sila, Béjaïa, Saïda et Bechar, a annoncé jeudi à Bouira le ministre des Ressources en eau, M. Arezki Berraki.

En réponse à une question de l’APS relative à ce sujet, le ministre a expliqué que les grands périmètres étaient auparavant gérés par des offices locaux de la wilaya. "Ces offices connaissent de sévères difficultés financières, elles ne peuvent pas assurer la réhabilitation", a précisé M. Berraki.

À partir du mois prochain (juin), l’ONID sera installé dans ces cinq wilayas pour gérer et prendre en charge la réhabilitation des grands périmètres", a fait savoir le ministre, qui inspectait le projet d’extension du périmètre irrigué des Aribs à Aïn Bessam (2200 hectares).

L’Etat a dépensé des enveloppes financières colossales pour développer et réhabiliter ces périmètres.

"Aujourd’hui, c’est une nécessité pour développer le secteur agricole à Bouira et dans les autres wilayas", a insisté M. Berraki.

"Bouira est une wilaya à vocation agricole par excellence. Elle dispose de gros moyens et d’importants périmètres agricoles. Au cours de cette visite à Bouira, nous avons constaté qu’il y’a une demande pour l’extension des périmètres", a indiqué le ministre.

Le même responsable ajouté avoir instruit les parties concernées pour lancer des études afin d’entamer l’extension de ces périmètres, "dont l’objectif est d’exploiter toutes surfaces agricoles car l’agriculture constitue l’alternative pour l’économie du pays", a-t-il dit.

"Nous procédons par la suite à des évaluations régulières. Malgré la situation financière que traverse le pays, nous lançons tout projet jugé urgent pour répondre aux doléances des populations", a assuré M. Berraki.

Dans ce cadre, l’hôte de Bouira a fait savoir qu’un plan de travail serait établi avec les autorités de la wilaya pour lancer les projets.

Le même responsable a saisi cette occasion pour réaffirmer la volonté des pouvoirs publics de développer aussi l’agriculture de montagne à Bouira ainsi que dans d’autres wilayas avec la réalisation des retenues collinaires et autres points d’eau. "Cela fait partie aussi du programme du secteur", a-t-il dit.

Par ailleurs, et à une question des journalistes liés aux eaux souterraines (nappes), le ministre a répondu que l’Algérie disposait de plus de 50 000 milliards de mètres cubes d’eau souterraine notamment dans le Sud du pays.

"Nous adoptons un modèle mathématique pour l’exploitation partielle de cette ressource non renouvelable pour développer l’agriculture dans le Sud algérien", a indiqué M. Berraki.

Sur un autre point lié à la rationalisation de l’eau, le ministre a appelé au renforcement des actions de lutte contre les fuites, le gaspillage et le vol de la ressource.

"Nous menons une bataille pour éradiquer ce phénomène national qui nuit à la ressource et menace son avenir. 50 % d’eau distribuée est perdue ou volée, cela nous continuons à le combattre via des campagnes de sensibilisation et par l’application de la loi pour protéger le secteur", a conclu le ministre, qui s’est rendu à la station de traitement de Djebahia, pour s’enquérir de son fonctionnement ainsi que des différents problèmes existants.

APS

Economie, Agriculture