La Chine a réussi le lancement de son troisième satellite de son système de navigation Beidou. Son dispositif concurrent du GPS couvre la totalité de la planète.
Depuis plus de deux décennies, la Chine travaille sur un système concurrent du GPS, un dispositif de positionnement par satellite qui appartient aux USA. Ce dernier a été développé par le département de la Défense à des fins militaires durant les années 1970 avant de s’ouvrir au public en 2000. Il est toujours géré par l’armée de l’air américaine.
Cela fait quelques années que plusieurs territoires comme l’Europe ou la Russie travaillent sur des systèmes concurrents. C’est surtout le cas de la Chine actuellement, un pays dont le GPS maison couvre désormais la totalité de la planète.
Mardi passé, la Chine a réussi le lancement de son dernier satellite de son système de navigation Beidou. Ce dernier a été propulsé en direction de l’espace aux alentours du 3 heures du matin (heure française) depuis le centre de lancement de Xichang, dans le sud-ouest de la Chine. Initialement, le lancement devait avoir lieu la semaine dernière, mais il a été repoussé à ce jour à cause d’un souci technique, sans que plus de détails n’aient été donnés.
Les deux premiers satellites ont fourni une couverture en Chine et dans la région Asie-Pacifique. Au total, ce réseau de navigation compte 55 satellites —dont 30 pour la troisième version de Beidou. Comme les systèmes concurrents, celui-ci sert à guider les personnes aussi bien que les véhicules ou les bateaux sur la Terre à tout heure et en tout lieu.
Le système de navigation Beidou serait déjà utilisé dans de nombreux cas en Chine, que ce soit pour les smartphones, les véhicules des particuliers ou encore dans les bus.
La Chine a commencé à travailler sur son propre système GPS durant les années 1990 afin de réduire sa dépendance aux États-Unis, avec qui les relations sont loin d’être toujours au beau fixe. De plus, le pays va pouvoir agir sans avoir à se soucier de l’armée américaine, ce qui est stratégique dans le cadre de missions militaires portant par exemple sur la localisation de missiles ou autre. Dans ce cas, la Chine pourrait agir sans s’inquiéter de voir les USA couper le système qu’elle est en train d’utiliser, puisqu’elle profite maintenant d’un outil indépendant.
Outre Beidou et le système de GPS américain, il existe Galileo pour la version européenne et Glonass pour la Russie.
Presse-citron.net