« Le rapatriement des restes mortuaires de 24 héros de la résistance nationale depuis la France, 170 ans après avoir été martyrisés, est en soi un pas vers la restitution de tout ce qui a trait à la Mémoire nationale », a souligné dimanche Abdelmadjid Chikhi, Conseiller auprès de la Présidence, chargé des archives, sur les ondes de la radio nationale.
L’Invité du matin de la chaine 1 a loué les efforts conjugués par les ministères des Affaires étrangères et de la Défense nationale quant aux analyses scientifiques accomplies avec la participation des Archives nationales quant à l’établissement des documents appuyant la légitime requête pour la restitution de ces restes mortuaires exposés dans les musées français.
L’orateur n’a pas omis de relever et saluer le rôle du ministère des Moudjahidine qui a soulevé le sujet suite à l’appel du chercheur Farid Belkadi qui a découvert, le premier, l’existence des crânes « stockés » au niveau du musée de l’Homme de Paris. Ce dernier contient, selon le chercheur Belkadi, 18 mille crânes dont 2000 reviennent à des Algériens.
M. Chikhi a tenu à souligner aussi que la thèse des « crânes inconnus » soulevés par certains cercles est fausse puisque la véracité de leur existence est scientifiquement établie et militairement documentée.
Il a expliqué que ce musée en question est conçu sur le dogme colonialiste : « De la science en apparence est en fait néant », mais en réalité cette théorie ne justifie que des visées racistes et ségrégationnistes et usitées pour étudier des crânes à l’objet de mettre en exergue les caractéristiques de la race blanche et sa suprématie et ce, lors de l’époque des théories de l’évolution des races qui évoquent la différenciation de certaines races par rapport à d’autres.
S’agissant de l’évolution de l’attitude des Français à l’égard des autres, notamment vis-à-vis des Algériens, M. Chikhi a tenu à préciser qu’il est prématuré d’en apporter un jugement en attendant d’autres gestes sachant que plusieurs dossiers restent encore en suspens entre les deux pays.