Les prix du pétrole reculaient jeudi, perturbés par une offre amenée à croître au mois d'août après la décision des membres de l'Opep+ mercredi de maintenir leur calendrier inchangé.
Vers 09H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 43,44 dollars à Londres, en baisse de 0,80% par rapport à la clôture de mercredi.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août abandonnait 1,24%, à 40,69 dollars.
La veille, les deux cours de référence avaient gagné plus de 2%, portés notamment par une chute des stocks de brut aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, connus sous la bannière Opep+, ont décidé mercredi de maintenir l'allègement prévu de leurs coupes de production d'or noir.
Elles passeront de 9,6 millions de barils par jour (mbj) actuellement "à un total de 8,1 à 8,2 mbj en août" selon les calculs du ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, qui correspondent aux 7,7 mbj inscrits dans le calendrier initial plus les compensations espérées des pays n'ayant pas respecté leurs quotas.
Les ministres de l'Energie saoudien et russe "ont exprimé leur confiance dans le fait que le marché pourrait absorber la production supplémentaire en raison de l'amélioration de la demande", a rapporté Helima Croft, analyste de RBC.
"Bien que l'Opep+ semble avoir le marché sous contrôle à l'heure actuelle, certaines questions demeurent", souligne cependant Eugen Weinberg, de Commerzbank.
"Les pays respecteront-ils leurs quotas? Les retardataires vont-ils réellement mettre en oeuvre les réductions promises? À quelle vitesse le cartel pourra-t-il réagir si les perspectives de la demande se détériorent à nouveau?" s'interroge-t-il dans une note.
Ces doutes étaient tempérés par des nouvelles encourageantes en vue d'un vaccin contre le Covid-19.
La biotech américaine Moderna a en effet annoncé plus tôt dans la semaine qu'elle entrerait le 27 juillet dans la phase finale de ses essais cliniques d'un vaccin afin d'en tester l'efficacité dans des conditions réelles.