Les prix du pétrole baissaient nettement, vendredi, au lendemain de l'annonce d'un bond des stocks américains de brut et tandis que les tensions avec la Chine s'accroissent.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 34,15 dollars à Londres, en baisse de 3,23% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril américain de WTI pour la même échéance perdait de son côté 3,80%, à 32,43 dollars.
L'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a révélé jeudi que les réserves de brut aux Etats-Unis avaient bondi de 7,9 millions de barils lors de la semaine se terminant le 22 mai, alimentées notamment par une forte hausse des importations de brut en provenance d'Arabie saoudite.
Les analystes avaient pour leur part tablé sur une baisse, cette hausse surprise "a inversé le déclin prometteur des dernières semaines et place maintenant les stocks à leur plus haut niveau depuis 2017 et à 13% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années", a commenté Eugen Weinberg, analyste pour Commerzbank.
Pour autant, le pétrole a clôturé en hausse jeudi et d'autres facteurs pourraient peser sur les prix, comme le fait que "les réactions internationales sur l'initiative de la Chine de proposer une nouvelle loi de sécurité pour Hong Kong continuent de s'intensifier, tandis qu'il y a une vingtaine de nouveaux cas Covid-19 en Corée du Sud", a souligné Bjornar Tonhaugen, analyste pour Rystad Energy.
Prise de parole de Donald Trump, communiqué de pays occidentaux, discussion à l'ONU: la Chine affronte vendredi une pression grandissante en raison de sa volonté d'imposer une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong.
Dans un contexte de fortes tensions entre Pékin et Washington (Covid-19, Ouïghours, Taïwan...), le président américain Donald Trump va tenir vendredi une conférence de presse où il doit annoncer "ce que nous allons faire vis-à-vis de la Chine".
Concernant la pandémie, la Corée du Sud a imposé vendredi des restrictions quant au nombre d'élèves que ses écoles peuvent accueillir à Séoul et ses environs dans l'espoir de circonscrire de nouveaux foyers de contamination au coronavirus, le pays ayant enregistré jeudi sa plus importante flambée de nouveaux cas en près de deux mois (+79).
Selon Tonhaugen, les prix pourraient de nouveau s'effondrer si un nouveau confinement d'ampleur mondiale devait être instauré afin d'éviter une deuxième vague.