Les deux séismes de moyenne intensité qui ont ébranlé vendredi matin la wilaya de Mila ont provoqué l'effondrement total de trois (3) habitations et des lézardes sur les piliers et les façades d'autres résidences dans plusieurs communes, sans occasionner toutefois, de pertes humaines, a-t-on appris de la direction locale de la protection civile.
Selon la même source, les deux séismes ayant provoqué l'effondrement total de deux maisons situées dans la vieille ville et une autre habitation composée de 4 étages dans le quartier El Kherba, au chef-lieu, en plus des fissures sur la chaussée de ce même quartier sur une distance de 500 mètres, ont également poussé les citoyens à sortir de leurs foyers.
Les deux secousses ont provoqué en outre des fissures sur des piliers et des murs ainsi que des effondrements partiels de 15 maisons de la vieille ville, 11 autres dans le quartier El Kherba et 5 dans le quartier Kasr El Ma dans la commune de Mila, a-t-on souligné.
De son côté, Abdellah Sellai, directeur local des travaux publics, a affirmé à l’APS que les deux secousses ont provoqué la chute d'une grande quantité de pierres sans qu'aucun dégât ne soit enregistré, rappelant que "dans le cadre d'une opération préalable effectuée hier jeudi, cette route a fait l’objet d’une fermeture partielle pour les besoins des travaux d'évacuation des pierres qui menacent les usagers de cet axe routier".
Il a ajouté dans ce contexte que "les services de la direction des travaux publics sont intervenus sur les lieux pour enlever les pierres qui sont tombées".
Pour rappel, une première secousse tellurique de magnitude de 4,9 degrés sur l'échelle de Richter a été enregistrée vendredi matin à 07h15 dans la wilaya de Mila. Son épicentre a été localisé à 2 km au Sud-Est de Hammala.
Une nouvelle secousse de magnitude de 4,5 sur l'échelle de Richter a été enregistrée à 12h13. Son épicentre a été localisé à 3 km au Sud de Hammala.
Ces deux séismes interviennent trois semaines après une première secousse tellurique enregistrée dans la wilaya de Mila, dont l'épicentre avait été localisé à Sidi Marouane, à l’issue duquel l'inspection menée par les services du contrôle technique des constructions (CTC) ont classé les résidences qui avaient été fissurées au niveau de la vieille ville dans la case orange, ont rapporté les services de la protection civile.
La direction de la protection civile a indiqué par ailleurs qu’à la suite d'une secousse enregistrée la semaine dernière, des lézardes ont été signalées dans plusieurs maisons dans les communes de Teleghema, Terai Bainen, Bouhatem, Athmania et Chelghoum Laid, en plus de chutes de pierres sur la RN 27 reliant les wilayas de Mila et Jijel, dans la région de Hammam Beni Haroun.
Le barrage de Beni Haroun non affecté
Par ailleurs, le barrage de Beni Haroun, plus grand barrage d'eau en Algérie, situé à extrême nord de la wilaya de Mila, n'a été aucunement affecté par les deux secousses telluriques, a affirmé le directeur par intérim de la direction des ressources en eau de Mila, Messaoud Lechhab.
Le directeur a relevé "l'absence de tout risque ou menace en lien avec le barrage de Beni Haroun", rassurant que l'état du barrage est "stable" et "ne suscite pas d’inquiétude".
M. Lechheb a indiqué également que des équipes techniques contrôlent et vérifient actuellement le méga ouvrage hydraulique.