Développement national : il faut privilégier les régions qui accusent un retard

«Nous sommes obligés, aujourd’hui, d’aller vers un développement national, tout en privilégiant les régions qui accusent un retard», a recommandé Fettoum Lakhdari, Chercheur sur les régions arides et sahariennes.

Intervenant dans l’émission l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, Mme Lakhdari a plaidé en faveur d’une stratégie dont la priorité sera accordées aux «régions montagneuses et les régions de l’arrière-pays» et particulièrement à celles du sud qui représente, selon elle,  87% du territoire national et recèlent des terres et des ressources les plus convoitées.  

Pour réaliser un équilibre et une équité régionale, il faut «privilégier» ces zones, a-t-elle soutenu, en suggérant de les rendre attractives par «l’amélioration des conditions de vie des populations en place déjà».

Il faut impliquer les compétences du pays  

Des projets ont, certes, était réalisés dans ces régions, reconnait la spécialistes qui regrette, toutefois, l’ «oubli des spécificités de ces régions». «Tout projet, signale-t-elle, doit s’appuyer nécessairement sur une connaissance fine du terrain, si on veut réellement utiliser ce territoire d’une façon intelligente et durable».

Pour réussir ce défi, estime l’invitée de la chaine 3, il faut une décentralisation de la décision et surtout à l’implication des compétences nationales.

A ce propos, elle demande de «déterrer» les études et les prospections faites par le passé et encourager la recherche et la réflexion. «Nous avons, aussi, des projets ayant abouti à des brevets d’innovation qui malheureusement dorment dans nos tiroirs», déplore Mme Lakhdari pour qui la stratégie doit non seulement s’adapter aux spécificités de la région mais aussi prévoir le développement d’une «chaine de valeur».

En plus de l’exemple du pétrole, elle cite la filière des dattes qui n’a pas engendré «une industrie de transformation» à même de générer des richesses et créer des postes d’emploi.