Dans la perspective des élections, le 1er novembre prochain, lors desquelles les Algériens vont avoir à se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, la chaîne 3 recevait, ce dimanche, l'expert en géopolitique, Mohamed Berkouk.
En réponse aux questions posées, ce dernier s'est attaché à expliquer et à commenter quelques uns des principes fondamentaux qui y sont contenus, à l'exemple de la série d'articles traitant des droits de l'Homme, dont il considère qu'ils constituent le "socle normatif le plus important de cette Constitution".
En dehors des droits sociaux tels que celui de la santé, de l'emploi ou du logement, il note que ce texte se focalise particulièrement sur les droits politiques, tels ceux autorisant à créer des partis politiques ou de participer à des manifestations pacifiques, autant d'aspects, selon lui, qui annoncent une volonté de promouvoir les libertés publiques et d'offrir une garantie de jouissance de ces droits en permettant à la Société civile, "le capital social de tout de pays", de s'impliquer dans les affaires publiques.
Pour ce qui a trait à l'introduction de l'alternance du mandat présidentiel dans la nouvelle loi cadre, un principe également élargi aux parlementaires, M. Berkouk observe que ce qui est recherché à travers ces aspects, c'est l'introduction d'une alternance politique, ouvrant le champ politique à de nouveaux acteurs, "notamment les jeunes", pour permettre, ajoute-t-il, une véritable circulation des élites et, parallèlement, l'émergence de nouveaux programmes politiques.
De la séparation des pouvoirs législatif, législatif et judiciaire, affirmé dans la nouvelle Constitution, "un élément important pour une démocratie naissante" l'intervenant estime que pour que cet équilibre puisse s'établir entre ces derniers, il faut définir les règles d'engagement de l'Etat et celles du type de système politique, source de la légitimité, ainsi que les rapports de collaboration ou de force entre ces pouvoirs.
Des pouvoirs de la Cour constitutionnelle, l'invité note qu'il existera, désormais, une multitude d'acteurs politiques qui pourraient engager la responsabilité de celle-ci par rapport à un certain nombre de questions, comme par exemple, la constitutionnalité des engagements de l'Algérie par traités ou accords, mais également pour certaines lois ou décisions de justice.
Pour cet expert en géopolitique, les divers chapitres de la Constitution consacrés à la lutte contre la corruption "et pour une gouvernance démocratique", en réponse aux revendications des citoyens, expriment un engagement formel de l'Etat Algérien à assainir et à moraliser la sphère publique et d'ouvrir la voie à une gouvernance démocratique "saine".