La violence faite aux enfants et les actions adoptées pour la prévenir et la combattre, ont été traités, ce mercredi, dans l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, (FOREM) y intervenu et avoue que l’Algérie est aujourd’hui face à une situation sociale très critique en précisant que durant les 20 dernières années nous avons en moyenne un à deux kidnappings par an. «Il y a un problème réel, puisque dans d’autres pays se sont des cas exceptionnels, qui se voient tout les cinq à 10 ans», prévient-t-il.
Pour lutter contre ce phénomène, le Professeur Khiati estime que si on arrive à mettre en place une politique de prévention, on pourrait réduire l’ampleur de ce phénomène. Ce n’est pas une affaire des seuls services de sécurité, la lutte contre ce fléau nécessite la mobilisation de tous, rappelle l’invité de la Chaine 3 qui propose, entre autres, l’implication des associations de quartiers. «Les gens du quartier connaissent se connaissent entre eux et la plupart de ces attaques se font, justement, dans l’entourage immédiat de l’enfant, pas loin de la maison», avance-t-il.
Donc, le fait d’avoir de renforcer la vigilance grâce à l’implication de ces associations, dit-il, «on pourrait réduire le phénomène qui prend de l’ampleur dans notre société». Selon lui, cela va beaucoup aider les autorités judiciaires à bien étudier les cas.
M. Khiati propose de mette systématiquement des bracelets électroniques pour les agresseurs et le durcissement des mesures du code pénal envers les kidnappeurs, violeur et assassin d’enfant. Il s’est même déclaré favorable à l’application de la peine de mort. «En cas d’enlèvement d’enfant, suivi d’agression sexuelle et d’assassinat, la peine de mort doit être appliquée», estime-t-il.
Au dernier lieu, l’invité s’est montré très critique envers les chiffres du ministère de la solidarité nationale, concernant les enfants qui travaillent, et affirme qu’ils ne reflètent pas la réalité", car ils n'englobaient pas la catégorie des enfants activant dans un cadre informel comme les rues et les marchés anarchiques.
«Les chiffres officiels se limitent au seul champ des sociétés et entreprises soumises au contrôle prévu par la loi», dit-il, alors que le cadre informel, notamment les marchés, constituent l'espace qui attirent plus cette catégorie, et ce, pour plusieurs raisons, dont la pauvreté et la déperdition scolaire, conclut-il.