Le foncier agricole n’est pas renouvelable qu'il faut donc le protéger coûte que coûte. En Algérie, il y a un arsenal juridique datant de la loi d’orientation foncière de 1990, qui prévoit que les terres agricoles doivent être protégées par l’Etat.
S’exprimant, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, le Professeur Ali Daoudi, agroéconomiste, enseignant et chercheur à l’école national supérieur d’agronomie à El Harrach, indique que malgré la loi, nos terres agricoles sont menacées par plusieurs facteurs parmi lesquels il y a le détournement d’usages et autres formes d’agressions que subit ce patrimoine national. «Nous avons un pénitentiel limité de terre agricole. C’est notre véritable trésor qu’il faut préserver», ajoute-il.
Les textes existent depuis 1990, dit-il, ils ont été renforcés dans la loi d’orientation agricole de 2008, précise l’invité, où le gouvernement a ajouté une couche pour protéger ce patrimoine en mettant en place des nouvelles dispositions. «Le problème n'est pas, donc, dans les texte de lois. Vous voyez bien qu’il y a des lois qui protègent, mais dans la réalité les terres sont détournées», regrette t-il. «Les textes de lois ne suffisent pas. Il faut d’abord une réelle volonté politique», estime le Professeur Ali Daoudi.
Il juge que le gouvernement doit veiller à rendre le détournement de ces terres tellement couteux. « Il faut en faire une sorte de dernier recours », indique t-il, parce que aujourd’hui on na l’impression que les détournements des terres agricoles, « est la solution de facilité en cas de besoin d’assiette foncière ».
Il faut donc rendre cette option la plus difficile, propose l’invité, en expliquant qu’ «on ne peut pas viser un détournement zéro. Cependant, il faut réduire au maximum le détournement d’usage vu la rareté de ces terres».