«Il y a des mœurs nouvelles qui sont entrain de naître dans notre pays et qui doivent être soutenues par des ruptures dans les pratiques politiques pour les inscrire dans une nouvelle tradition», a soutenu l’analyste politique, Brahim Zitouni.
Intervenant, mercredi, dans l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la radio Algérienne, M. Zitouni, affirme qu’ «aujourd’hui, en tant que citoyen, on pourrait se rendre dans tous les bureaux de vote du pays et contrôler par nous-mêmes. Nous avons le droit de le faire et c’est cela la transparence des élections».
Pour l’intervenant, les collectivités locales représentent un levier important permettant aux citoyens de bien s’exprimer parce que, ajoute t-il, «la vraie démocratie c’est d’abord celle qui touche les Algériens tous les jours et leur permet de dire ce qu’ils pensent là où ils sont». «D’où la nécessité de développer le mouvement associatif et de lui permettre de coordonner ses actions avec les responsables au niveau des communes», estime-t-il.
M. Zitouni a profité de cette occasion pour parler de la position des walis qui devient, de plus en plus, problématique, notamment, précise-t-il, «depuis le dernier incident qui s’est produit à Oran».
Selon lui, les walis doivent être le prolongement de l’État central. «Malheureusement, c’est le contraire qui se fait sur le terrain», regrette t-il en critiquant ces walis qui «refusent le changement».
Enchainant dans le même ordre d’idées, l’invité plaide en faveur d’une réflexion profonde sur le statut des walis, sur leurs prérogatives et sur leur mode de désignation. «Peut-être qu’il faudrait engager un débat là-dessus pour donner corps à un principe qui est affirmé aujourd’hui dans la nouvelle constitution. Celui de déconcentration et de décentralisation des pouvoirs», ajoute t-il.