Au lendemain de l’annonce des résultats provisoires de l’élection législative, l’analyste politique, Brahim Zitouni considère que cette étape est un pas sur la voie de la démocratisation nécessaire de notre pays.
Intervenant, ce mercredi, dans l’émission l’Invité de la rédaction, M. Zitouni estime qu’« en dépit du faible taux de participation, résultats de 30 années de mensonges et d’instrumentalisation », les élections du 12 juin s’inscrivent dans le renouveau politique qui permettra « petit à petit », dans la concrétisation du processus démocratique engagé depuis 2019.
Commentant les résultats du scrutin annoncé par le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), l’analyste explique la victoire relative du Front de libération nationale par la puissance de son parti et par le fort taux d’abstention qui a joué en sa faveur.
« Le FLN a profité de cette inégalité du taux d’abstention en faisant le plein dans son bassin électoral où traditionnellement y’a un électorat légitimiste qui soutient la dynamique étatique », a-t-il développé en insistant sur la « capacité de flexibilité et d’adaptabilité » du parti historique qui a pu se déployer au près des populations et a su « renouveler les élites sur lesquelles il s’appui traditionnellement ».
Au sujet de la configuration de la prochaine assemblée générale, l’invité de la chaine 3 indique que « cela dépendra de la stratégie du président de la République », qu’il qualifie, à juste titre, de « véritable gagnant de cette élection législative ».
« Le président de la République, explique M. Zitouni, a maintenant une assemblée où il peut impulser une coalition gouvernementale qui répond à sa stratégie ». A ce propos, l’analyste émis deux hypothèses: Le chef de l’Etat « peut favoriser une coalition en s’appuyant uniquement sur le courant patriotique, dans une configuration FLN, RND, Al Moustaqbel et les indépendants, ou, s'il le désire, élargir cette coalition aux députés du MSP voir même d’El Bina ».