Le ministère nigérian des Affaires étrangères (MAE) a promis jeudi de veiller à ce que sa candidate au poste de directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, soit désignée en dépit les obstacles qui se dressent devant elle.
"Le Nigeria continuera de travailler avec les parties concernées pour s'assurer que les aspirations de sa candidate à diriger l'OMC se réalisent", a déclaré le porte-parole du ministère, Ferdinand Nwoye.
L'OMC a annoncé mercredi à l'issue d'une réunion à huis clos qu'elle proposait que l'ancienne ministre nigériane des Finances devienne le nouveau patron de l'organisation basée à Genève, estimant qu'elle "avait les meilleures chances de recueillir un consensus au sein de ses membres".
Toutefois, "une délégation n'a pas pu soutenir la candidature du Dr Ngozi et a déclaré qu'elle continuerait à soutenir la ministre sud-coréenne Yoo Myung-hee.
Cette délégation était celle des Etats-Unis d'Amérique", a déclaré le porte-parole de l'OMC, Keith Rockwell.
"Il est important de souligner que Mme Okonjo-Iweala a obtenu un soutien interrégional, seuls les Etats-Unis s'opposant au consensus", a noté le ministère nigérian des Affaires étrangères.
Depuis début octobre, Mme Okonjo-Iweala est opposée à Mme Yoo dans le cadre du dernier tour de la course pour devenir le nouveau chef de l'OMC.
La candidature de la Nigériane sera soumise à l'approbation du Conseil général de l'OMC le 9 novembre prochain.
Si elle est approuvée, elle deviendra la première femme et le premier Africain à diriger l'organe de surveillance du commerce mondial en 25 ans d'histoire.
Le vide à la tête de l'OMC a été créé par le départ de son ancien chef, le Brésilien Roberto Azevêdo, le 31 août dernier, un an avant la fin de son mandat officiel.