Le fait, qu’à l’occasion des élections organisées, dimanche, autour du projet de Constitution, l’on ait créé les conditions propres à éviter les habituels « bourrages des urnes », est un signe fort pour asseoir leur crédibilité et marquer une rupture avec les pratiques du passé.
Pour l’analyste politique, Mustapha Haddam, lequel s’exprimait, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, organiser des scrutins entourés de transparence « est un travail de longue haleine », notant, toutefois, relever des prémices de changement dans le mode de gouvernance.*
Commentant les premiers résultats de ce rendez-vous électoral, il estime que ceux-ci n’ont pas de sens, dans la mesure, explique-t-il que « nous n’avons rien avec quoi les comparer ». Il n’en considère pas moins que maintenant qu’il est établi qu’il n’a pas été relevé de « trafic » lors de cette consultation référendaire, représente en soi « un essai concluant ».
M. Haddam estime, par ailleurs, que faute d’une bonne gouvernance et d’un langage de vérité, il ne saurait exister de pérennité des institutions, pas plus que de légitimité, particulièrement lorsque, comme dans un passé récent, on a accédé à une mandature en usant de « l’argent sale ».
Le défi, désormais, d'après l'invité, représente pour ceux qui se sont engagés à rétablir la confiance au sein des Algériens, « un travail titanesque », est de convaincre que les choses sont en train de changer, « est une chose difficile". Parce que, la rupture ne se fera pas du jour au lendemain », en raison des résistances au sein de la société, mais également, des comportements de groupes de personnes qui persistent à vouloir créer "un climat politique délétère ».
Cet analyste politique tient, en outre, à souligner que pour qu’un changement puisse s’opérer dans le pays, il faudrait apporter des preuves que les élections à organiser à l’avenir seront transparentes, propres et crédibles, un rôle, ajoute-t-il, imparti à l’État et à ses institutions.
Commentant, d’autre part, le déplacement de l’épouse du président Abdelmadjid Tebboube, hospitalisé à l’étranger, vers un bureau de scrutin pour y déposer un bulletin de vote à sa place, M. Haddam le perçoit comme un acte citoyen, en même temps qu’un geste honorant la femme Algérienne.