Céréales: le blé en léger recul, la demande internationale demeure importante

Les prix du blé étaient en recul, lundi à la mi-journée, dans un mouvement de consolidation des marchés, alors que la demande internationale demeure importante.

"On a marqué un nouveau plus haut la semaine dernière, ça se détend un petit peu", a commenté Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, qui reste "vigilant sur ce qui se passe en Russie".

Cette dernière s'apprêterait, selon Agritel, à imposer un quota de 15 millions de tonnes à l'exportation des céréales entre mi-février et la fin de la campagne de commercialisation.

Un volume limite serait ainsi attribué à chaque opérateur en fonction de sa contribution aux exportations réalisées entre le 1er juillet et le 31 décembre.

Cette histoire de quotas "ne change rien parce que de toute façon, ils n'ont pas besoin d'autant de volumes" à exporter, a souligné M. Le Molgat, mais elle a peut-être poussé certains producteurs "à vendre un petit plus que ce qu'ils ne faisaient jusqu'à présent", a-t-il estimé.

L'heure était en effet globalement à la rétention en Russie chez les producteurs, ces dernières semaines, en raison du recul du rouble face au dollar.

"Là, il y a de la rétention encore, mais on pourrait imaginer un petit peu moins de rétention" et donc une petite baisse des cours à venir, a estimé M. Le Molgat.

Toutefois, après le rapport américain de la semaine dernière, "le marché reste tendu: tant que les Chinois continuent d'acheter, ça reste un facteur de tension sur les prix mondiaux", a conclu l'analyste.

Sur le plan climatique, les conditions "demeurent favorables pour le moment en France et dans l'ouest de l'Europe, alors que le déficit hydrique demeure" en Russie et dans l'ensemble du continent américain", a ajouté Agritel dans une note publiée lundi.

Sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 75 centimes sur l'échéance de décembre à 209,25 euros et de 1,25 euro sur l'échéance de mars à 208,50 euros, pour un peu plus de 10.300 lots échangés.

La tonne de maïs, pour sa part, reculait de 75 centimes sur l'échéance de janvier à 190 euros et de 25 centimes sur l'échéance de mars à 189,75 euros, pour environ 1.200 lots échangés. APS

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