L'ouverture du capital de deux (02) banques publiques aura lieu courant 2021 à travers la Bourse d'Alger dans le cadre des réformes gouvernementales du système financier national.
Lors d'un point de presse en marge de l'inauguration de la première agence CNEP-Banque dédiée exclusivement à la finance islamique, le ministre des Finances, Aymene Benabderrahmane a fait savoir que "l'ouverture du capital de deux premières banques publiques se fera courant 2021 à travers la Bourse d'Alger", sans dévoiler l'identité des deux banques.
Interrogé quant à l'apport de la finance islamique pour capter les fonds du marché parallèle, Benabderrahmane a rappelé que "l'émergence du marché parallèle a été le résultat d'absence de confiance et d'une bureaucratie ayant impacté les opérateurs et les investisseurs".
Ainsi, selon lui, outre les réformes sectorielles en cours, et pour vulgariser la culture financière auprès du citoyen, les autorités financières du pays vont organiser, lors de la Journée arabe de l'inclusion financière en avril, plusieurs activités permettant au citoyen de se rapprocher plus du milieu financier et des banques.
Il s'agit notamment, pour les banques, de faire connaitre les différentes opérations bancaires et digitales au citoyen. Concernant la réforme bancaire, le ministre a souligné qu'il s'agit là de l'une des priorités du Gouvernement. Tout un programme est finalisé dans ce cadre, a-t-il noté.
Selon le ministre, cette réforme, passe par l'implémentation d'un nouveau mode de gouvernance au niveau des banques publiques, à savoir "un dispositif permettant le financement pérenne et efficace de l'économie nationale en sortant du carcan du financement de l'import-import pour aller vers le financement des projets productifs pour accompagner les PME et les start-up".
De plus, le premier responsable des Finances a indiqué que des bureaux de banques publiques algériennes seront ouverts à l'étranger en Europe dès le début de l'année prochaine puis, suivront d'autres bureaux bancaires en Afrique courant 2021.
Concernant la question sur l'intérêt des bureaux de change, le ministre a fait savoir que ces bureaux à travers l'ensemble des pays dans le monde sont destinés aux non-résidents.
"Il faut qu'on comprenne que les bureaux de change dans ces pays sont destinés aux flux de touristes et non à leurs propres citoyens", a-t-il expliqué, précisant que la réglementation pour les bureaux de change existe en Algérie depuis les années 90, sachant que la Banque d'Algérie a délivré un grand nombre d'agréments, mais seule une cinquantaine est en cours d'utilisation au niveau des grands établissements hôteliers notamment.
Concernant l'absence des notes de conjoncture de la Banque d'Algérie depuis 2018, Benabderrahmane a expliqué que la conjoncture actuelle rend difficile les projections de la Banque.
"Aucune note de conjoncture ne peut se projeter sur un espace temporel d'une semaine", a-t-il ragué en rappelant que la crise sanitaire a mis toutes les économies du monde dans le rouge et que leurs indicateurs actuels sont devenus approximatifs du fait des incertitudes entourant l'évolution de la situation pandémique.