L’Union européenne (UE) a appelé, samedi, à ouvrir une enquête sur le meurtre d’un enfant palestinien, Ali Abu Alia (13 ans), par balles israéliennes dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée, indique un communiqué du représentant de l’UE en Palestine, Sven Kühn von Burgsdorff.
L’envoyé spécial de l’UE s'est interrogé "combien d’autres enfants palestiniens seront victimes de l’abus de force meurtrière des forces israéliennes " tout en exprimant sa condamnation.
L’enfant palestinien a succombé, vendredi, à ses blessures par balles au niveau de l’abdomen dans le village d’Al-Mughayyir dans la ville de Ramallah.
Le ministre palestinien de la Justice a appelé la société civile et les Organisations nationales et onusiennes de tenir Israël pour responsable des crimes répétés contre le peuple palestinien.
Dans sa déclaration sur les ondes de la radio "voix de la Palestine", le ministre a affirmé que "le soldat qui a tué l’enfant Ali Aymen Abu Alia est seul responsable de sa mort, mais devant la Cour pénale internationale, c’est la responsabilité d’Israël qui est engagée".
Le ministre palestinien de la Justice a appelé "les institutions des droits de l’homme à incriminer cet acte et de garantir la protection internationale des Palestiniens".
Le ministère palestinien du Développement social a de son coté considéré que la mort de cet enfant est " un nouveau crime à ajouter aux statistiques des crimes répétés contre des enfants palestiniens perpétrés par l'occupation israélienne ".
Dans son communiqué officiel, le ministère a déclaré que " le fait de ne pas inculper Israël pour ses crimes, et sa violation des lois et des conventions internationales, lui permettra de continuer à commettre plus de crimes".
Et de signaler que "le ministère œuvrera à former une grande coalition des droits de l’homme pour documenter les crimes de l’occupation, conjointement avec les institutions des droits de l’homme chargées des droits de l'enfant, en vue de porter plainte contre les soldats de l’occupation, ces tueurs d’enfants palestiniens".
Pour sa part, le mouvement de résistance palestinien "Hamas" a considéré la mort de l’enfant comme un "crime de guerre".
Le porte-parole du mouvement, Oussama al Qawasmi, a déclaré dans un communiqué que "ça reflète la mentalité criminelle de l’occupation israélienne qui répand le sang palestinien sans distinctions".
Nikolaï Mladenov, le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, a appelé, vendredi, Israël à enquêter sur le meurtre de l’enfant par l’armée israélienne.
Depuis le début de l’année en cours, le mouvement mondial de Défense des enfants a signalé que 7 enfants âgés entre 13 et 17 ans ont été tués par des balles de l'armée israélienne.