La Commission nationale sahraouie des droits de l'homme (CONASADH) a appelé les organisations humanitaires internationales à faire pression sur le régime marocain pour qu'il fasse la lumière sur le sort des Sahraouis enlevés dans le Royaume, a rapporté l'Agence de presse sahraouie (SPS).
Dans un communiqué rendu public vendredi, la CONASADH a réitéré sa demande à l'adresse du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), du roupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires et de toutes les organisations internationales de défense des droits de l'homme et humanitaires afin de faire pression sur l'Etat d'occupation marocain pour qu'il fasse la lumière sur le sort de toutes les personnes sahraouies enlevées et libère tous les défenseurs des droits humains, les blogueurs et tous les prisonniers politiques sahraouis dans les geôles marocaines.
La CONASADH a en outre exprimé sa condamnation des pratiques du régime marocain qui continue à faire le black-out sur le sort du groupe de 15 personnes enlevées et des centaines de Sahraouis kidnappés et sur les circonstances des enlèvements systématiques, au cours desquelles des milliers de civils sahraouis sans défense ont été victimes de diverses violations flagrantes des droits de l'homme, au mépris des exigences du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme.
"Evoquant le douloureux souvenir de l'enlèvement des 15 jeunes sahraouis par les autorités du régime marocain dans la ville occupée d'El Ayoune", le communiqué rappekke que ces derniers avaient tenté de fuir la répression brutale marocaine subie sur les territoires occupés de la RASD.
Le Comité des familles des 15 sahraouis enlevés a imputé de nouveau à l’Etat d’occupation marocaine la responsabilité entière et directe de la disparition de leurs enfants depuis le 25 décembre 2005, exigeant par là même, de dévoiler le lieu où ils se trouvent et les lieux de tous les sahraouis victimes de disparition forcée.
Selon un communiqué rapporté, jeudi, par des sources médiatiques sahraouies et rendu public à l’occasion du 15e anniversaire de leur disparition, le Comité affirme que le classement sans suite de la plainte introduite par les familles contre la Marine et la Gendarmerie marocaines, fait de la Justice marocaine un complice, en ce sens que cette dernière a procédé à l’enregistrement de la plainte contre X, au lieu de l’enregistrer contre les autorités militaires, contrairement aux souhaits exprimés par les familles dans les déclarations faites lors du dépôt de la plainte.