Près de 950.000 personnes ont reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 au Royaume-Uni, a indiqué jeudi le ministère de la Santé apportant un espoir alors que les contaminations ont atteint un nouveau record.
Deux vaccins ont été autorisés dans le pays, celui de Pfizer/BioNTech étant administré depuis le 8 décembre, tandis que le vaccin d'Oxford/AstraZeneca sera utilisé à partir de la semaine prochaine.
Le ministère de la Santé a indiqué jeudi que 944.539 personnes avaient reçu une première dose de vaccin de Pfizer/BioNTech.
"Maintenant que nous avons autorisé un second vaccin, nous nous attendons à ce que ce chiffre augmente rapidement les mois prochains", a déclaré le ministre de la Santé Matt Hancock dans un communiqué.
La vaccination est vue par le gouvernement comme cruciale pour enrayer la propagation très rapide de la maladie, attribuée à un variant du virus, et lever les mesures de confinement qui concernent une majorité de la population.
Au total près de 2,5 millions de personnes ont été testées positives au nouveau coronavirus dont 55.892 enregistrés jeudi, du jamais vu depuis le début de la pandémie dans le pays.
La pandémie a fait plus de 73.500 morts au Royaume-Uni.
"Nous savons qu'un difficile combat nous attend les semaines et mois à venir, car nous sommes confrontés à un nouveau variant de la maladie qui nécessite une nouvelle vigilance", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson dans ses voeux du Nouvel An.
"Mais alors que le soleil se lève demain sur 2021, nous avons la certitude de ces vaccins.", a-t-il ajouté.
Face à l'afflux de malades dans les hôpitaux, le service de santé britannique (NHS) a annoncé jeudi réactiver l'hôpital de campagne géant de Londres qui avait été créé en urgence début avril lors de la première vague épidémique.
"En prévision des pressions croissantes dues à la propagation du nouveau variant, le NHS de Londres a été invité à s'assurer que l'hôpital Nightingale de Londres était réactivé et prêt à admettre des patients si nécessaire, et ce processus est en cours", a déclaré un porte-parole du NHS.
Il a souligné que les soignants faisaient déjà "des efforts supplémentaires" et que les hôpitaux classiques ouvraient déjà des lits supplémentaires dans la capitale.
L'immense hôpital de campagne de Londres avait ouvert le 3 avril dans un centre de conférence, après avoir été mis en place en moins de dix jours pour faire face à un afflux croissant de malades du Covid-19, lors de la première vague du virus dans le pays.
Construit avec le concours de l'armée, il était doté d'une capacité initiale de 500 lits, pouvant atteindre 4.000 lits, soit l'équivalent de dix hôpitaux classiques.
Il avait cependant relativement peu servi, notamment en raison du manque de personnel formé disponible.
D'autres hôpitaux de campagne, baptisés Nightingale, d'après une célèbre infirmière britannique, ont été créés dans le pays.
Ceux de Manchester et Harrogate (nord de l'Angleterre) et de Bristol (sud-ouest) sont actuellement utilisés pour des patients non atteints du Covid-19, a déclaré le porte-parole du NHS.
"Le nombre de malades du Covid hospitalisés augmente fortement, de sorte que les Nightingale restant sont prêts à admettre à nouveau des patients en cas de besoin", a-t-il ajouté.