Quelque 150 éléments du mouvement "Ansarulah" (Houthis) et soldats progouvernementaux ont été tués en une semaine de combats au sud de la ville stratégique de Hodeida au Yémen, selon un bilan dévoilé lundi par des sources militaires et médicales.
Le conflit qui oppose depuis 2014 les Houthis au gouvernement a plongé ce pays pauvre de la péninsule arabique dans la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU.
Selon une source militaire progouvernementale, ces combats ont été provoqués par des attaques des Houthis, qui tiennent la ville portuaire de Hodeida (sud-ouest) et cherchent à étendre leur contrôle plus au sud où sont positionnées les forces loyalistes.
Les affrontements sont les plus violents depuis l'entrée en vigueur d'une trêve négociée par l'ONU en décembre 2018, ont rapporté des habitants, indiquant qu'ils n'avaient pas donné lieu à une avancée des Houthis.
"Le bilan des pertes des deux parties a atteint en une semaine environ 150 morts et 260 blessés", a déclaré un responsable des forces loyales au gouvernement.
Les combats ont baissé d'intensité lundi, après des affrontements violents samedi et dimanche.
Les forces progouvernementales "ont contré plusieurs assauts des Houthis, tuant 44 d'entre eux au prix de 27 morts dans leurs propres rangs", ont précisé deux autres sources au sein du pouvoir.
Des médecins et des secouristes ont avancé quant à eux un bilan de 70 morts et de dizaines de blessés des deux côtés pour les seules journées de samedi et dimanche.
Médecins sans frontières a fait état sur Twitter d'un "regain des affrontements sur les lignes de front dans le sud de Hodeida".
L'ONG a ajouté qu'elle travaillait à la mise en place d'un plan pour "répondre à l'afflux de blessés" dans les centres de santé.
Début janvier, cinq femmes ont péri dans le tir d'un obus sur une salle de mariages proche de l'aéroport de Hodeida, situé sur la ligne de front.
Avec des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et une population au bord de la famine, la guerre a ravagé le Yémen.
Et les prédictions de l'ONU pour 2021 restent pessimistes, évoquant notamment "16 millions de personnes qui vont souffrir de la faim".(APS)