Joe Biden est devenu, mercredi, le 46e président des États-Unis. Il a prêté serment lors d'une cérémonie d'investiture placée sous le signe de l'unité malgré le contexte sanitaire et les menaces qui pèsent sur l'événement.
Invité, jeudi, de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio algérienne, l’analyste et spécialiste des questions géopolitiques, M’Hand Berkouk, indique que l’absence de l’ancien président Trump est une première depuis 1865, soit depuis l’affaire de la guerre civile aux Etats Unis. « C’est une première aussi par rapport au non respect du protocole présidentiel », ajoute t-il.
Evoquant les priorités du nouveau chef d’état américain, l’invité estime qu’il a va incarner aujourd’hui la rupture avec la politique de Trump, notamment en ce qui concerne le multilatéralisme et les engagements américains dans différents domaines.
Selon lui, Joe Biden commencera certainement par la révision certaine des relations endommagées par son prédécesseur avec l’OTAN, l’OMS et l’UE afin de créer une nouvelle logique d’Alliances fonctionnelles, mais aussi une nouvelle dialectique de projection de puissance des Etats-Unis à traves le monde.
En matière de politique étrangère et d’engagement militaire américaine, M’Hand Berkouk, dit qu’il n’y aura pas beaucoup de changements avec l’arrivée de Biden, puisque « il ya un certain nombre d’acteurs qui définissent les différents choix et les alternatives de nationalisation de la politique étrangère », explique t-il. « J’estime qu’on verra plus d’engagement militaire avec Biden qu’avec Trump », ajoute-il.
Il rappelle que Biden était pour la guerre contre l’Irak en 2003 et que pendant sa vice-présidence lors de l’ère Obama (2009 – 2017), il était engagé dans des schémas d’agression, d’attaques et de déstabilisation d’un certain nombre de pays.
Argumentant ses propos, l’interviewé dit qu’« avec Trump c’était une attaque en 2017 contre la Syrie et des engagements mitigés en Afghanistan, en Somalie et en Irak mais aussi des engagements dans la reconfiguration stratégique de certaines régions.
Au niveau du Proche Orient, indique t-il, les choix de Trump, de Biden et de Obama sont toujours les mêmes. « Il ya trois grandes priorités, la protection d’Israël, la préservation de son hégémonie et la protection des intérêts économique et énergétique des USA», ajoute-il.
En ce qui concerne la question du Sahara Occidentale, M. Berkouk, indique que le multilatéralisme serait le cadre où cette question sera résolue. « J’estime que d’ici octobre 2021, avant le renouvèlement du mandat de la Minurso beaucoup de choses vont changer, notamment le retour à la logique du droit international », affirme-t-il.
D’ailleurs même aux USA, , poursuit l’analyste, il ya des d’appels pour le strict respect de ce droit mais aussi, la mise en œuvre du mandat de la Minurso à la faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination.