Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a mis l’accent, lundi au cours d’une visite dans la wilaya de Bejaïa, sur la nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement, de la formation et de la recherche scientifique au sein des universités algériennes, afin de pouvoir relever les défis socio-économiques qui se posent au pays.
«C’est une exigence de l’heure» a-t-il souligné lors d’une rencontre d’évaluation avec les responsables et les enseignants de l’université de Béjaïa et des cadres des centres universitaires environnants, notamment Jijel et Bouira, promettant un changement de cap d’ici peu. Le ministre n’a pas manqué, dans ce contexte, de rappeler les efforts consentis dans cet objectif, rebondissant dans son allocution sur le programme stratégique de son département pour venir à bout des contraintes et corriger les insuffisances à l’instar du système LMD qui, à ses yeux, « a atteint ses limites ».
Le ministre qui, dans le même sillage, a abordé la coopération internationale, la gouvernance de l’Office des œuvres universitaires qui, de son point de vue, mérite une profonde révision, a tenu à rassurer son auditoire sur la volonté politique du Gouvernement d’accompagner cette dynamique de réforme, citant parmi les dossiers en chantier, la révision imminente de la loi sur l’orientation du secteur dont la mise en œuvre, dira-t-il, « est de nature à assurer une nouvelle marche organisationnelle de qualité à l’université et de plus forte performance ».
M. Benziane qui a passé préalablement en revue plusieurs structures pédagogiques et de recherche de l’université Abderrahmane Mira, en a la certitude, Béjaïa étant pour lui, à ce titre, un exemple de réussite à méditer malgré son âge relativement jeune, étant sortie des limbes seulement en 1983.
Désormais, cette université compte 44 000 étudiants, 8 facultés, 37 laboratoires et pas moins d’une cinquantaine de spécialités enseignées.
Elle figure au peloton de tête des meilleures universités du pays et du continent se distinguant annuellement avec plus de 500 publications dans des revues scientifiques internationales.
Et tout laisse croire que ces progrès vont aller crescendo avec la mise en service de plusieurs laboratoires ces derniers mois, notamment deux plateaux techniques, l’un d’analyse physico-chimique spécialisé dans différents types de prototypage et l’autre de calcul intensif doté de moyens technologiques de pointe, ainsi qu’un laboratoire de recherche médical spécialisé, entre autres, dans le traitement des cancers et tumeurs sont de nature à relever davantage cette performance.
L’occasion de cette sortie lui a donné l’opportunité de visiter le nouveau campus de la ville d’Amizour à 25 km au sud-ouest de Béjaïa inauguré en septembre 2019 pour y accueillir l’Ecole nationale supérieure en sciences technologiques de l’information et inauguré le nouveau pôle universitaire d’El Kseur, à 25 km également, à l’Ouest de Béjaïa, d’une capacité de 6000 places pédagogiques.