Le projet de loi organique relatif au régime électoral a été soumis à enrichissement. Selon Sofiane Djilali, président du parti politique « Jil Djadid », convié ce jeudi dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, « Ce projet contient des aspects positifs, cependant, il recèle également des lacunes ».
Parmi les points positifs évoqués par M. Djilali, l’instauration et le confortement de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), autonome et indépendante par rapport à l’administration, pour gérer le processus électoral.
« Tout le monde se plaignait des interventions anormales de l’administration, qui agissait sur les résultats des urnes », rappelle-t-il avant d’enchainer, « Donc il fallait absolument apporter des correctifs là-dessus et c’est chose faite ».
Deuxièmement, il y aura un contrôle beaucoup plus sévère sur l’utilisation de l’argent, dit-il, en précisant que, désormais, l’ère de l’achat des sièges au Parlement est révolue. « Ce n’était plus les électeurs qui choisissaient, c’était l’argent sale qui déterminait qui aller siéger. Une dérive extrêmement grave », ajoute-t-il.
L’orateur évoque, aussi, le scrutin de liste, qui « reste très intéressant », puisque les électeurs choisiront non seulement la liste, mais également les personnalités sur lesquelles ils veulent voter. « Désormais, l’électeur choisira le candidat qui l’intéresse sur la base d’une liste ouverte, ensuite le parti récoltera le pourcentage des voix. Au bout du compte, il y aura un double décompte, celui concernant le pourcentage qu’a obtenu la liste au nom du parti. Par la suite, la répartition des sièges se fera en fonction des électeurs qui ont choisi les noms », explique-t-il.
Le président de Jil Djadid appelle, par ailleurs, à la suppression de l’article 176 du Projet de loi qui exige des partis l’obtention de 4% des suffrages exprimés lors des précédentes échéances électorales. Selon lui, mettre en référence les élections de 2017, c’est tout simplement prendre référence sur des résultats de fraude sur lesquels on va construire l’avenir. « C’est inadmissible et inacceptable à la fois », ajoute-t-il.
Pour lui, cet article est un obstacle qu’on ne peut pas admettre si on veut, bien sûr, construire une nouvelle Algérie », conclut-il.