Le président de Djil jadid, Sofiane Djilali s’attend à une participation notable des électeurs lors du scrutin du 12 juin. « Le taux de participation sera incontestablement plus important », déclare-t-il, ce dimanche, lors de son passage dans l’émission L’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3.
La participation aux prochaines élections législatives « sera autour de 40% ou plus », pronostique Sofiane Djilali en étayant son propos par des « raisons objectives ». « Le mode du scrutin a changé l’approche du citoyen avec des listes ouvertes et le nombre extrêmement important de candidats constitue un moteur de mobilisation. Auparavant vous avez des listes fermées et une ou trois personnes en tête de liste qui essayaient de mobiliser autour d’elles, tandis que le reste des candidats se considéraient juste comme un appoint », argumente le chef de fil de Jil Djadid.
Faisant le point sur la campagne de proximité qu’ont mené les militants de son parti, l’invité de la Chaine 3 relève « une ambigüité » dans l’attitude des citoyens vis-à-vis de la politique. Il dira à ce sujet, que les algériens « sentent qu’ils ont été, trop souvent trahis avec des promesses non tenues (…), mais au même temps, ils se rendent compte qu’un pays doit fonctionner avec des institutions et que ces institution doivent être légitimes pour pouvoir être la courroie de transmission entre l’exécutif et la volonté populaire ».
Sur la base de ce bilan et en s’appuyant sur le changement occasionné par la « révolution » de février 2019, Sofiane Djilali estime que l’Algérie est dans une « phase délicate » et « si, insiste-t-il, au 13 nous avons un parlement représentatif cela donnera de l’espoir et les algériens seront de nouveau impliqués dans la vie politique » de façon à donner « un débouché naturel » au hirak qui a bouleversé la situation.
Plaidant en faveur d’un retour « à des institutions stabilisées, non pas par la force, mais par une légitimité », Sofiane Djilali appelle à une participation large des citoyens au prochain scrutin afin de « faire passer le souffle révolution [ hirak] de la rue vers l’intérieur des institutions pour qu’on construise définitivement un Etat de droit dans lequel il y’aura la pluralité, un débat, mais surtout une cohésion par rapport aux intérêts vitaux du pays ».
Interrogé sur la participation de sa formation politique au prochain gouvernement, Sofiane Djilali estime qu’il prématuré de répondre à la question, d’autant que cette décision dépend de la formation de la prochaine majorité parlementaire et que son parti se positionnera en fonction du projet politique porté par cette majorité.