Les enfants sahraouis sont les premières victimes de la répression marocaine exercée à l'encontre des civiles sahraouis, dans les territoires occupés du Sahara Occidental, selon le Rapport écrit, en novembre 2020, par Isabelle Lorienso, chercheur au centre d’études africaines de l’université de Porto au Portugal.
Intervenue, ce dimanche, dans Questions internationales de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, Isabelle Lorienso a fait savoir que son rapport démontre que « la répression marocaine n’est pas limitée aux seuls activistes sahraouis, mais s’abat sur toute la population qui est touchée par la détention arbitraire et la torture».
La chercheuse a mis en avant la situation des enfants sahraouis dans les écoles. « Ils sont terrorisés et on les oblige à chanter l’hymne national marocain, s’ils refusent on leur inflige des blessures corporelles », alerte-t-elle.
« Ils sont constamment insultés, frappés et humiliés, ce qui leur provoque un traumatisme psychologique énorme », a-t-elle poursuivi.
Isabelle Lorienso a également évoqué la détention arbitraire contre les civiles sahraouis. « Les mineurs ne sont pas épargnés par la détention arbitraire, et dans la rue ils sont pourchassés, blessés, frappés », signale-t-elle.
Après avoir rappelé les conditions de détentions des prisonniers politiques sahraouis, l’universitaire a indiqué qu’ils sont « en confinement prolongé solitaire ».
Isabelle Lorienso a mis l’accent, également, sur l’embargo médiatique marocain imposé dans les territoires sahraouis occupés. « Le Maroc ne veut pas que les journalistes se rendent dans les territoires occupés » afin qu’ils ne rapportent pas les violences commises contre les populations civiles. Elle s’est étonnée, d’ailleurs, de cette censure alors « que toute la violence commise par les autorités de l’occupation marocaine est largement diffusée sur les réseaux sociaux », conclut-elle.