Le conflit au Sahara occidental est "une question de décolonisation inachevée", et l’ONU doit assumer ses responsabilités au Sahara occidental, a soutenu l'universitaire américain Jacob Mundy.
Dans des propos publiés vendredi par le site d’info sh 24, Jacob Mundy a appuyé la cause sahraouie, et a déploré : "nous tenons à réaffirmer qu'en l'absence d'un nouvel émissaire onusien, le Conseil et la communauté internationale devraient envisager toutes les méthodes alternatives et pacifiques pour faire avancer la voie politique".
L’auteur de "Western Sahara: War, Nationalism, and Conflict Irresolution", a souligné l'urgence de relancer les négociations politiques entre les parties au conflit au Sahara occidental et la nécessité de "préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu", après la violation par le Maroc de celui de 1991.
"Nous attends avec intérêt la nomination d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général" pour le Sahara occidental, poste vacant depuis plus d’un an, "pour appuyer les négociations des parties (Maroc/Front Polisario) et relancer le processus politique", a indiqué l’universitaire américain.
Les deux parties en tant qu'Etats membres de l'UA, doivent préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu, en étroite coordination avec le Conseil de paix et de sécurité de l'UA, conformément à toutes les dispositions pertinentes de son protocole, pour parvenir à une solution juste et durable du conflit au Sahara occidental occupé depuis 1975.
"Au cours des 46 années que le Conseil a été saisi de la question du Sahara occidental, peu de progrès ont été accomplis dans le processus de négociation pour rechercher une solution définitive au conflit", a-t-il en outre regretté.
Jacob Mundy a exprimé son engagement à sensibiliser l’opinion international autour de la question du Sahara occidental et défendre la juste cause du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.