L'Algérie a plaidé, dimanche, devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre fin à la souffrance du peuple palestinien, notamment dans la bande de Ghaza, où l'armée sioniste mène une agression contre les Palestiniens qui a fait jusqu'ici plus de 200 morts, dont plusieurs enfants.
Lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur la "situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne", l'ambassadeur Sofiane Mimouni, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies et président du groupe arabe pour le mois de mai, a appelé le Conseil de sécurité, à "assumer ses responsabilités juridiques, morales et humanitaires et à mettre immédiatement fin à l'agression des forces d'occupation et à fournir une protection internationale au peuple palestinien".
A ce titre, M. Mimouni a affirmé au nom du groupe arabe que "les crimes commis par la puissance occupante contre les Palestiniens, notamment les habitants d'El Qods occupée, visant à les évincer de leurs propriétés, sont les principales causes de cette escalade de la violence".
Il a souligné que "les Palestiniens en général, et les habitants d'El Qods occupée en particulier, ont été soumis à des campagnes de violence tout au long du mois de Ramadan, dans une indifférence de la communauté internationale, ce qui a permis à la puissance occupante de poursuivre son projet de colonisation, sans aucun respect du droit international et de la légalité internationale, mettant ainsi toute la région au bord d’un conflit sans précédent".
M. Mimouni a réitéré "la condamnation, sans équivoque, des crimes commis par la puissance occupante contre les Palestiniens, qui affectent leurs lieux saints, islamiques et chrétiens, et leur droit à la liberté de culte garanti par toutes les lois et les religions".
L'ambassadeur a mis "un accent particulier sur la nécessité de préserver le statu quo juridique et historique de la ville d'El Qods occupée et des lieux saints islamiques et chrétiens, y compris la mosquée Al-Aqsa".
Condamnant l'agression contre la bande de Ghaza, le représentant permanent de l'Algérie a affirmé que "toute tentative d'imputer la responsabilité de cette escalade de la violence aux palestiniens est inacceptable et sera vouée à l'échec", rappelant que celle-ci "est le résultat direct de la politique d'occupation qui sape les chances de la paix et de l'établissement d'un Etat palestinien".
Sofiane Mimouni a appelé le Conseil de sécurité à "prendre des mesures pratiques pour mettre immédiatement un terme à la violence et à utiliser tous les moyens diplomatiques afin d’annuler toutes les mesures illégales prises par la puissance occupante".
Il a soutenu que le cessez-le-feu devrait être une première étape et a appelé le Conseil de sécurité, le Quatuor pour le Moyen-Orient et le secrétaire général des Nations Unies, à "s'engager résolument pour répondre favorablement à l'appel du président palestinien, Mahmoud Abbas, à tenir une conférence internationale pour relancer le processus de paix, et trouver une solution juste et durable au conflit qui permettrait d'établir un Etat palestinien souverain avec El Qods-Est occupée comme capitale conformément aux résolutions pertinentes de l'ONU".
APS