Une instance chargée de la gestion du passage de la Route transsaharienne a été créée lundi lors de la réunion du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT) tenue en présence des ministres des pays membres et les représentants d'institutions internationales de financement.
La décision de création de cette instance au niveau du ministère algérien du Commerce a été approuvée suite à une proposition des représentants du CLRT et des ministères des Affaires étrangères, des Finances, du Commerce, des Travaux publics et des Transports, afin de gérer Ce projet qui se veut un facteur de développement du commerce, de l'investissement et de l'intégration africaine.
Dans ce contexte, le ministre du Commerce, Kamel Rezig qui intervenait par visioconférence aux travaux de cette réunion aux côtés du ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, a souligné l'importance de ce projet sur lequel mise l'Algérie pour accéder avec force aux marchés africains.
"La Route transsaharienne sera un axe principal pour le développement du commerce hors hydrocarbures et des activités économiques entre le nord et l'ouest de l'Afrique, en ce sens qu'elle contribuera à la réduction des coûts de transport et la captation des investissements étrangers", a-t-il ajouté.
Et de rappeler, par la même occasion, l'emplacement de l'Algérie, porte de l'Afrique par excellence, notamment avec l'entrée en vigueur de la ZLECAf et la transformation de la Route transsaharienne en un couloir économique.
Pour sa part, le Secrétaire général du CLRT, Mohamed Ayadi a mis en avant l'importance de la création d'un couloir économique entre les pays membres du projet, "outil d'intégration régionale, et facteur de développement du commerce interafricain", a-t-il dit.
Il a fait savoir, à cet égard, que le CLRT avait élaboré en 2009 une étude sur les possibilités d'échanges commerciaux entre les pays membres.
Les recommandations de cette étude ont souligné l'impérative mise en place d'un couloir et la création d'une instance commune chargée de soutenir et de promouvoir les échanges entres les pays membres du CLRT.
Et d'assurer que le projet de la Route transsaharienne avait "muri dans son volet matériel" pour la réalisation des objectifs consistant en l'accélération des échanges entre les pays membres, et parvenir partant à une plus important intégration régionale, notamment après l'entrée en vigueur de la ZLECAf.
Le taux d'avancement du projet de la Route transsaharienne est actuellement à 90%, soit 9.000 km sur un total de 9.900.