Le Président Tebboune : "les conspirations ne feront pas taire la voix de l'Algérie"

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a affirmé mardi que les conspirations ourdies contre l'Algérie en raison de ses positions indépendantes et son système social constitutionnalisé ne feraient pas taire sa voix, se félicitant de la grande conscience des Algériens convaincus que le changement émane de l'intérieur.

Dans une entrevue accordée à la chaîne qatarie "Al Jazeera", le Président Tebboune a indiqué que "l'Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en raison de sa position contre les complots ourdis visant le monde arabe, c'est pourquoi elle est restée debout parmi tant d'autres pays arabes qui ont connu le fameux "printemps arabe".

Relevant que l'Algérie n'avait pas de dettes extérieures, que ses positions étaient indépendantes et que son système social était constitutionnalisé et codifié, le Chef de l'Etat a précisé que "l'Algérie porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés, c'est pour cette raison que l'on veut faire taire sa voix, mais cela n'arrivera pas".

L'Algérie a renoué avec le lustre de sa diplomatie

Au volet international, le président de la République a affirmé que "l'Algérie qui a renoué avec le lustre de sa diplomatie" n'a jamais "failli au droit international ni à l'application des décisions onusiennes".

Concernant la question palestinienne, le Président Tebboune a soutenu que "la position de l'Algérie est constante, imprescriptible et immuable", rappelant l'accord conclu dans le cadre de la Ligue arabe sur la base du principe de "la terre contre la paix" qui prévoit l'établissement de l'Etat de Palestine comme préalable à la paix.

"Il n'y a hélas aujourd'hui ni paix ni terre, d'où les interrogations sur l'utilité de la normalisation", a souligné le président de la République. Au sujet des relations avec le Maroc voisin, le Président Tebboune a déclaré: "nous n'avons pas de problème avec le Maroc, c'est le Maroc qui a un problème avec nous".

"La question du Sahara occidental est depuis quatre (4) décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara occidental comme une colonie", a rappelé le chef de l'Etat.

"Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental", a-t-il fait savoir, réaffirmant la position constante de l'Algérie à l'égard du Sahara occidental. "Nous n'acceptons pas le fait accompli quelles que soient les circonstances", a-t-il soutenu.

A propos de la crise libyenne, le président de la République a rappelé que l'Algérie a refusé que Tripoli "tombe aux mains des mercenaires", ajoutant qu'"elle était prête à intervenir d'une façon ou d'une autre pour empêcher sa chute".

"Quand nous avons dit que Tripoli était une ligne rouge, nous l'avons fait sciemment et les concernés ont saisi le message", a-t-il affirmé, rappelant la position de l'Algérie qui a appelé, à la Conférence de Berlin, à la tenue d'élections générales en Libye sous l'égide des Nations Unies.

"Les frères Libyens ont demandé à ce que la réconciliation libyenne se fasse en Algérie, et c'est ce qu'a confirmé le chef du gouvernement d'union nationale en Libye lors de sa dernière visite en Algérie", a rappelé M. Tebboune .

Soulignant que l'instabilité de la Libye a eu des répercussions sur la situation au Mali et au Sahel, le Président Tebboune a fait état de "caravanes chargées d'armes lourdes et légères repérées par satellites en direction de la région du Sahel sans être interceptées dans le souci de cerner l'Algérie".

"De tels actes avaient pour objectif de cerner l'Algérie pour faciliter son infiltration et c'est pourquoi nous œuvrons à renforcer davantage notre armée", a ajouté M. Tebboune qui précise que les dernières manœuvres militaires visaient à "assurer l'état prêt des troupes en cas d'urgence".

Concernant la situation au Mali, le Président Tebboune a affirmé que l'Algérie "prenait en charge les problèmes du Mali depuis l'indépendance sans arrières pensées".

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