
Des spécialistes ont plaidé samedi à Alger pour la nécessité de développer l'activité de la greffe hépatique, mettant l'accent sur l'assistance psychologique à la fois du donneur et du receveur de l'organe.
Intervenant lors d'une journée d'étude et d'information sur la transplantation hépatique en Algérie, organisée par l'association nationale d'aide aux malades transplantés hépatiques (ANATH), la coordinatrice nationale de l'activité de la greffe hépatique au niveau de l'Agence nationale des greffes (ANG), Dr. Soualimia Amel, a affirmé qu'"il faut aller vers le donneur cadavérique pour effectuer des greffes de foie", estimant que "le donneur vivant "ne suffira pas pour pouvoir développer cette activité, car il y a des aspects organisationnels très importants qu'il faudra appliquer comme cela se fait dans les autres pays du monde".
Dans le même contexte, Dr. Soualmia a fait état de la possibilité de faire des greffes de la cornée à partir d'un donneur cadavérique "sans pour autant arrêter l'importation des implants cornéens", estimant que "même dans ce cas de figure, il faudra le consentement des membres de la famille dans le cas où le défunt n'a pas exprimé son refus".
Elle a également souligné l'importance de l'assistance psychologique à la fois du donneur et du receveur, précisant que la greffe hépatique est "très compliquée" et c'est la raison pour laquelle, a-t-elle dit, "on ne doit pas s'aventurer si on n'a pas de chirurgiens expérimentés en la matière".
Contrairement à la greffe rénale qui a continué durant la période la crise sanitaire, selon Dr. Soualmia, affirmant que le Pr. Chaouche qui est le président de l'Agence nationale des greffes, a réalisé "94 greffes rénales en 2020 à partir de donneurs vivants, la greffe hépatique a été arrêtée en mois de février de la même année".
Pour sa part, la présidente de l'association nationale d'aide aux malades transplantés hépatiques (ANATH), Mme. Bekka Zahia, a relevé l'importance de cette rencontre scientifique pour évaluer la situation de la transplantation hépatique en Algérie qui est dans un "état embryonnaire", a-t-elle souligné.
Lors de son intervention en début des travaux de la journée d'étude, Mme. Bekka a proposé la création d'un comité spécialisé dans la greffe hépatique qui sera constitué du corps médical et paramédical, ainsi que la création de trois pôles de référence (ouest, centre et est) pour "une meilleure prise en charge des malades".
APS