Le transfert des eaux du "Chott El Gharbi" profite à Nâama, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès

Les populations de plusieurs communes des wilayas de Nâama, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès, bénéficient du transfert des eaux du bassin hydrographique "Chott El Gharbi", qui contribue à améliorer leur alimentation en eau potable avec 110.000 mètres cubes par jour, selon la direction des ressources en eau.

Ce projet hydraulique d'envergure, dont la réalisation a coûté près de 40 milliards de dinars, permettra d'assurer la sécurité des approvisionnements en eau potable des populations de 14 communes et des dizaines de villages et zones d’ombre de l’ouest de la wilaya de Nâama et du sud des wilayas de 

Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès. Il permet également la fourniture d’une quantité d’eau globale de 40 millions de mètres cubes par an, a fait savoir la même direction.

Le transfert des eaux du "Chott El Gharbi", a commencé à porter ses fruits avec l’approvisionnement actuellement en H/24 en eau potable de 17.241 habitants dans les zones de la wilaya de Nâama et de 75.082 habitants des communes du sud de Tlemcen à raison de deux à trois jours par semaine et 70.164 habitants de la wilaya de Sidi Bel-Abbès à raison de 4 jours par semaine.

Cette opération permet également d’alimenter les communes de Mekmen, El Kasdir et le village Abdelmoula dans la wilaya de Nâama, ainsi que les communes de Laricha, Bouihi, Sidi Djillali, Belhadji Boucif, El Gor et Sebdou (wilaya de Tlemcen) et les communes de Ras El Ma, Rdjem Demmouche, Oued Sbaa, Bir Lahmam, Aïn Tindamine, Moulay Slissen, Chetouane et Ben Badis dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès avec un ratio de près de 200 litres par jour pour chaque citoyen.

De cette quantité globale, 14 millions m3 cubes sont exploités chaque année pour alimenter les habitants en eau potable, alors qu’une quantité de près de 26 millions m3/an est laissée en réserve pour être destinée, exclusivement, dans les domaines économique, industriel et agricole. 

Le transfert des eaux permet également d’irriguer une superficie de 6.150 hectares réservés au développement de l’agriculture et l’élevage de bétail dans la région des Hauts plateaux ouest, selon les explications fournies par la direction des ressources en eau.

 D'importants équipements pour la production et le transfert des eaux

 L’opération de production des eaux est garantie dans le cadre du transfert des ressources du Chott Gharbi de Nâama vers les wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès, à partir de deux champs de forage souterrains à Mekmen Benamar et El Kasdir de la wilaya de Nâama, plus précisément dans les zones de Mekmen Lahneche et Mekmen Benamar où 25 puits profonds ont été réalisés, de même que des zones de Bouterkine et Bab Errachidia où 35 forages souterrains ont été réalisés.

La longueur totale des canalisations de drainage et de transfert des eaux vers les régions concernées à partir de la wilaya de Naama est de 688 kilomètres.

En outre, ces quantités d’eaux seront disponibles à partir de 12 stations de pompage et 60 sites pour les équipements et les abris, ainsi que 25 réservoirs d’eau, ainsi qu'un centre de contrôle à distance situé dans la commune de Mekmen Benamar.

La maîtrise de la gestion et la multiplication des opérations d’exploration des capacités de la région dans le domaine des eaux souterraines géré par l’agence nationale des ressources en eau, sont les éléments les plus importants sur lesquelles est centrée, actuellement, l’amélioration du service public pour l'alimentation en eau potable des citoyens ainsi que la sécurisation et la préservation du niveau des eaux souterraines dans la wilaya, indiquent les responsables locaux du secteur.

L'unité de wilaya de "l’Algérienne des eaux" (ADE), souligne, par la même, l’intensification des opérations de sensibilisation des citoyens sur l’importance d’économiser l’eau et d’éviter le gaspillage, au vu des changements climatiques marqués par une baisse de la pluviométrie, indique la même source.

APS

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