Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a appelé vendredi à la mise en œuvre "urgente" du mandat principal du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), pour faire avancer les dimensions du développement durable, économique, sociale et environnementale.
Lors d'une réunion tenue par visioconférence, sous le thème : "renforcer l'ECOSOC à l'occasion de son 75ème anniversaire", M. Lamamra a indiqué que "l'Algérie croit fermement à la nécessité de préserver le mandat principal de l'ECOSOC pour faire avancer les trois dimensions du développement durable : économique, sociale et environnementale".
"La mise en œuvre de ce mandat n'a jamais été aussi urgente qu'aujourd'hui. La pandémie de Covid-19 et la récession mondiale associée ont créé de nouveaux défis pour atteindre les objectifs de développement durable", a-t-il souligné.
"Plus que jamais, nous devons aborder les questions de gouvernance mondiale et de moyens de mise en œuvre afin de réaliser pleinement l'Agenda 2030 et de parvenir à une prospérité partagée", a insisté le chef de la diplomatie algérienne.
A cet égard, poursuit-il, "l'un des messages clés du septième Forum régional africain sur le développement durable, coprésidé par l'Algérie, est le besoin urgent pour les partenaires internationaux du développement de renforcer les mécanismes de coopération multilatérale et d'assurer le décaissement intégral et en temps voulu de leurs engagements financiers, respectant ainsi leurs engagements en matière d'aide publique au développement".
M. Lamamra s'est dit, en outre, convaincu que les solutions aux obstacles et défis actuels résident dans un système de gouvernance mondiale, basé sur un processus décisionnel multilatéral efficace, inclusif, représentatif et transparent, avec des règles claires et équitables.
"Comme cela a été souligné à maintes reprises, les crises mondiales nécessitent des réponses mondiales. A cet égard, le renforcement et l'amélioration du rôle de l'ECOSOC seront un pas important dans la bonne direction", a-t-il soutenu.
Dans ce contexte, M. Lamamra a fait part d'une série de suggestions à l'ECOSOC notamment celle d'assurer un suivi adéquat de la mise en oeuvre de ses résolutions, en particulier celles relatives à l'éradication de la pauvreté qui reste, à nos yeux, l'objectif primordial du Programme 2030.
Il a aussi proposé une coordination renforcée entre l'ECOSOC et les divers organes des Nations Unies pour assurer une réponse efficace et efficiente.
"L'ECOSOC pourrait contribuer à la convergence et à la coordination des efforts et éviter les chevauchements et les doubles emplois en encourageant un alignement cohérent sur l'Agenda 2030", a-t-il précisé.
"Notre Conseil doit se concentrer davantage sur les pays en développement, en veillant à ce qu'une plus grande place soit consacrée aux questions liées au financement du développement, aux problèmes de dette extérieure et aux infrastructures", a-t-il poursuivi.
Selon M. Lamamra, l'ECOSOC devrait s'efforcer d'assurer une plus grande cohérence dans la manière dont ses organes subsidiaires, fonds et programmes sont préparés à mettre en œuvre leurs mandats. Le Conseil doit garantir une vision politique cohérente pour le suivi de la mise en œuvre du Programme 2030 afin d'aider les pays à se rétablir et à reconstruire leur résilience à l'ère post-covid-19.
Enfin, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a souligné que "l'ECOSOC doit rester le principal organe de coordination et de supervision des activités opérationnelles pour le développement du système des Nations Unies, tel qu'inscrit dans la Charte des Nations Unies, et travailler activement pour ne laisser personne de côté dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030".
APS