Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a annoncé dimanche à Alger l’augmentation de l’allocation de chômage au profit des jeunes.
"Nous avons décidé d’augmenter l’allocation de chômage, la décision devant être annoncée lors du prochain Conseil des ministres", a précisé le chef de l’Etat lors d’une entrevue accordée aux représentants de médias nationaux.
Et d’ajouter que cette décision tend à "préserver la dignité du jeune algérien et interdire à toute partie de l’instrumentaliser à des fins politiques".
Plus précis, il explique que le véritable développement requiert du secteur privé un investissement soutenu par l’accompagnement de l’Etat et du Trésor public.
En attendant d’initier de telles actions, il a fallu prendre des décisions pour la prise en charge des jeunes "en leur évitant d’être outillés politiciennement", a souligné le chef de l’Etat.
Et de noter que "les opportunités d’investissement dans le Sud, minimes, ont toutes été concrétisées par l’Etat", a-t-il rappelé.
"Les jeunes savent que nous sommes mobilisés dans leur intérêt", soutient le Président de la République, se disant par la même optimiste car "il n’y a pas de signes de pauvreté dans notre pays comme il y en a dans notre voisinage africain".
Il a tout de même appelé les jeunes à faire preuve de vigilance et à ne pas se laisser entraîner par des parties qui tenteraient de les enrôler.
Les tentatives d’atteinte à l’ANP visent à déposséder les Algériens de la protection
Le président de la République, a affirmé que les tentatives d’atteinte à l’Armée nationale populaire (ANP) visaient à "déposséder les Algériens de la protection".
Le président Tebboune a évoqué les tentatives d’atteinte orchestrées contre l’ANP par certaines parties qui visent à "déposséder les Algériens de la protection", animées en cela par le fait que l'Armée est la "protectrice de la cohésion nationale".
"L’ANP est l’épine dorsale de l’Etat algérien" a-t-il soutenu, ajoutant "ceci n’est pas nouveau mais remonte à l’histoire révolutionnaire du pays, c’est pourquoi elle est la digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN)".
Elle est, poursuit-il, le "garant constitutionnel" de l’unité et la souveraineté du pays conformément à la déclaration du premier novembre.
Les parties derrières ces tentatives "ne saisissent pas la nature de l’ANP, une armée populaire dans tous les sens du terme", a ajouté le Président Tebboune.
"Notre armée n’est pas une armée de familles comme c’est le cas dans certains pays.
En sus de représenter l’ensemble des régions de la patrie et toutes les catégories du peuple, c'est une armée hautement qualifiée qui s'est adaptée à la situation et consent des sacrifices pour protéger le pays", a soutenu le Chef de l'Etat.
Il a également réfuté l'idée à laquelle certains s’attachent et propagent selon laquelle des officiers supérieurs se sont emparés des postes, précisant que ces officiers "assurent l’encadrement au sein de l'ANP".
Evoquant les slogans hostiles à l’institution militaire, le Président de la République a affirmé que "derrière ces slogans se cachent des personnes qui ont été désavouées par l'ANP lorsqu’elles voulaient prendre le pouvoir par la force".
Il a fait observer, à cet égard, que les mêmes slogans des années 1990 qui sont réapparus récemment et sont les mêmes qui ont été adoptés par d'autres mouvements putschistes pour porter atteinte à l'unité nationale dans d'autres pays, y compris des pays arabes.
Ces slogans sont "creux", car "la majorité des Algériens restent cœur et âme avec l'Armée, tandis que la minorité restante ne représente que des parties qui n'ont pas trouvé ce qu'elles voulaient parce que l’ANP leur a fait barrage", a soutenu le Président Tebboune réaffirmant que le fait de viser l'ANP était "préméditée", car c’est "une Armée forte qui protège les frontières étendues de l'Algérie".
Près de la moitié de la composition du Gouvernement issue des propositions des partis
Le Président de la République, a affirmé que "près de la moitié de la composition du Gouvernement est issue des propositions des partis politiques", estimant que cette composition était "équilibrée".
"Nous avons choisi des membres parmi les propositions des partis. Je pense qu'il y a un équilibre dans la composition du Gouvernement actuel", a ajouté le Président, formant le vœu de voir "des résultats concrets avant tout", car le changement, a-t-il- fait observer, "fait partie de la pratique politique et les postes ne sont pas permanents".
A ce propos, le Président de la République a expliqué: "nous ne changeons pas juste pour changer, mais seulement en cas de nécessité avérée", relevant que "ce qui est positif dans la continuité est la reconduction de certains ministres qui avaient commencé à concrétiser des projets d'intérêt général".
Affirmant n'avoir pas voulu "le départ de ministres pour que d’autres viennent repartir de zéro notamment pour les secteurs sensibles à l'instar de la santé et l’enseignement supérieur", le chef de l’Etat a indiqué que "le problème pour notre pays, depuis des générations, c’est que chaque responsable nouvellement nommé remet le compteur à zéro.
Concernant les ministres ayant gardé leurs portefeuilles, M.Tebboune a fait savoir que leur "rythme de travail était acceptable", affirmant avoir relevé qu'ils étaient en mesure de gérer leurs secteurs contrairement à ceux qui ont été remplacés.
Interrogé sur la raison pour laquelle le Premier ministre a gardé le portefeuille des Finances, M.Tebboune a expliqué que M.Aïmane Benabderrahmane qui a gravi les échelons avait une grande connaissance des dossiers financiers du pays d’autant plus qu’il avait assumé des fonctions supérieures dans le secteur des finances dont Gouverneur de la Banque d’Algérie.
APS