Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont insisté, lors du débat du Plan d'action du Gouvernement présenté, lundi matin, par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, sur l'importance d'appliquer les engagements prévus dans le projet sur le terrain et de réunir les conditions idoines pour opérer le développement global.
Plusieurs membres ont salué les axes de ce plan "ambitieux", préconisant de "réunir les conditions idoines" pour son application effective sur tous les plans, à la faveur "d'une révision" des textes réglementaires, la mise à niveau de la ressource humaine et la poursuite de la lutte contre la corruption dans tous les secteurs pour réaliser le bond qualitatif auquel aspire le Gouvernement à travers ce projet.
Le député du parti du Front de libération nationale (FLN), Ahmed Rabhi a plaidé pour la restitution des fonds spoliés par le passé, critiquant "les voix qui appellent au règlement amical de ce dossier avec les auteurs de détournements". Il a également affirmé l'impératif d'accorder tout l'intérêt de la ressource humaine, notamment parmi les hauts cadres que l'Etat devrait associer aux efforts de développement du pays et de formation de la ressource humaine.
Pour sa part, le député Moundir Bouden du Rassemblement national démocratique (RND), a évoqué le cadre législatif régissant l'investissement, proposant "l'élaboration d'un arsenal juridique durable en tant que facteur essentiel à l'encouragement et à l'attractivité des investisseurs étrangers".
Le député, Amar Benaouda de la même formation politique est revenu, quant à lui, sur l'aspect socioprofessionnel des fonctionnaires et l'importance de prendre en charge les préoccupations des travailleurs pour assurer la stabilité sociale, soulignant l'importance de "revoir les statuts de tous les secteurs".
Evoquant le secteur de la justice, le député du groupe des indépendants, Ali Ben Sebkak a insisté sur l'impératif de prendre en charge les préoccupations des magistrats à même d'améliorer leur rendement professionnel et de moderniser le secteur pour prodiguer de meilleurs services aux justiciables.
La plupart des intervenants ont évoqué les préoccupations de leurs circonscriptions électorales telles que le logement, les modalités d'accès aux aides de l'Etat et la garantie des services de santé au niveau des zones reculées.
Lors de la présentation du Plan d'action du gouvernement aux députés de l'APN, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane avait affirmé que ce plan se veut "la ligne d'orientation" sur laquelle sont fondées les démarches du Gouvernement et qui ont pris en compte l'aspect "opérationnel avec classement des priorités en fonction des exigences de la conjoncture actuelle", en sus des objectifs tracés par le Président de la République au sein de ses engagements.
"Le Gouvernement continuera à aller de l'avant dans l'accomplissement de ce qui reste des objectifs et engagements dans le cadre de l'édification des fondements de l'Algérie Nouvelle et est déterminé à œuvrer pour concrétiser réellement la volonté de bâtir une Algérie nouvelle, en réponse aux aspirations du peuple algérien qui n'a de cesse de plaider pour un Etat de droit et de souveraineté et aspirer à une gouvernance économique moderne et transparente, souhaitant voir l'instauration d'une politique sociale juste et équitable, loin des pratiques de la corruption et du népotisme qui ont gangréné l'économie nationale".
Le débat devrait prendre fin mercredi prochain avec l'intervention des chefs des groupes parlementaires et une séance consacrée aux réponses du Premier ministre aux questions soulevées par les députés lors du débat général.
Jeudi, une séance plénière sera consacrée au vote du projet de Plan d'action du Gouvernement.
APS