Améliorer le système de gouvernance à tous les niveaux, financier, économique et administratif, est l’objectif principal du gouvernement et du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), affirme Réda Tir, qui était mercredi matin l’invité de la Rédaction de la Chaine 3 de la radio Algérienne.
Le président du CNESE estime que c’est le moment ou jamais de relancer l’économie algérienne sur de bonnes bases. « L’économie a besoin d’une restructuration générale et définitive. Le gouvernement est donc appelé à repérer ces reformes structurelles d’une manière irrévocable en touchant les structures, l’organisation de l’administration publique et aussi au secteur public marchand», explique t-il.
Evoquant la frilosité de certains opérateurs économiques à investir, l'invité dit que c’est du au caractère immuable de l’administration, qui est au cœur de la croissance économique. « C’est connu chez nous que l’administration fonctionne sur un model d’autorité, de secret et de lourdeur. Nous essayerons d’aider le gouvernement à changer un peut ce caractère et à privilégié le model fait de souplesse, transparence et de flexibilité. C’est le rôle du CNESE qui à améliorer un peut l’administration algérienne qu’on considère comme la pierre angulaire de tout développement économique », développe-t-il.
L’intervenant avoue que cela va prendre bien évidemment du temps, mais c’est une étape nécessaire pour la relance économique qui souffre de la bureaucratie. « Des changements doivent être effectué au niveau des effectifs de la fonction publique et surtout revoir l’organisation de certain nombre d’administrations et d’établissements publics à caractère industriel et commercial, leur positionnement dans tout l’arsenal institutionnel algérien. Il faut aussi penser à innover en matière d’organisation économique, penser à l’administration de mission et commencer à réactiver les autorités administratives indépendantes qui ont une puissance publique par rapport au conseil consultatif », propose-t-il.
Enchainant dans le même ordre d’idées, M. Reda , ajoute que le Conseil supérieur de la fonction publique doit être réactiver pour revoir les qualifications et avoir aussi les avis des partis prenantes. Selon lui, il y a donc un travail énorme qui doit être effectué en estimant que le problème n’est pas lié qu’à la fonction publique, puisqu’il y a aussi les processus administratifs, au sein des administrations, qui ne sont pas basés sur la digitalisation. « Il faut penser à le faire rapidement », conclut-il.