Le Secrétaire général de l’ONU, Antoónio Guterres, a souligné que les villes et centres urbains du monde entier "sont pris entre deux feux, luttant tout à la fois contre la crise de la COVID-19 et contre les changements climatiques", à l'occasion de la Journée mondiale de l’habitat, célébrée le 4 octobre. Les zones urbaines abritent actuellement 4,5 milliards d’habitantes et d’habitants, chiffre qui devrait presque doubler d’ici à 2050, selon les Nations Unies.
D’ici au milieu du siècle, plus de 1,6 milliard de personnes vivant en milieu urbain pourraient avoir à subir, chaque été, des températures moyennes pouvant atteindre 35 degrés Celsius, alerte M. Guterres.
Le thème retenu cette année pour la Journée mondiale de l’habitat, "Accélérer l’action urbaine pour un monde sans carbone ", "montre bien que les villes et centres urbains sont au coeur de l’action climatique menée pour que l’objectif de 1,5 degré Celsius demeure à portée", a-t-il dit.
Et d'ajouter que les trois quarts des infrastructures qui existeront en 2050 restent à construire. "Les plans de relance économique nous donnent une chance historique de placer l’action climatique, les énergies renouvelables et le développement durable au centre des stratégies et politiques urbaines".
Pour le chef de l'ONU, si le monde veut atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050, il est essentiel que les autorités municipales montrent la voie en misant sur l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement et sur des bâtiments à faible consommation énergétique, résilients et alimentés par les énergies renouvelables. "Elles ont tout à y gagner: moins de pollution et de risques climatiques, des emplois plus nombreux et une population en meilleure santé, goûtant davantage de bien-être", a-t-il indiqué.
Dans les économies émergentes, la population augmente, démultipliant les besoins de transports, qui sont à l’origine de près de 20% des émissions mondiales de carbone. Les villes s’efforcent de répondre à la demande par des véhicules à émission zéro et des services de transports en commun. Pour soutenir ces efforts, l'ONU juge impératif d'imposer un moratoire mondial sur les moteurs à combustion interne d’ici à 2040 au plus tard. "En cette Journée mondiale de l’habitat, uvrons ensemble pour mettre L’action urbaine durable et son potentiel de transformation au service de notre planète et de l’humanité", a enfin plaidé le SG des Nations Unies.(APS)