L'artiste Rabah Driassa, décédé vendredi matin à l'âge de 87 ans, a été inhumé après la prière d'El-Asr au cimetière Sidi Hlou (Blida).
Le cortège funèbre a pris le départ du domicile du défunt sis à Rue Larbi Tbessi, au centre ville de Blida, vers la mosquée El Kaouther où la prière du mort a été accomplie, avant de rejoindre sa dernière demeure au cimetière Sidi Hlou, en présence d'une foule nombreuse, avec à leur tête le wali de Blida, Kamel Nouicer, accompagné des autorités civiles et militaires, du directeur de Cabinet de la ministre de la Culture, Athmani Noureddine, d'artistes et de fans du défunt.
"L'Algérie fait ses adieux à une icône de la littérature et de l'art", a déclaré Kamel Bouchama, écrivain, ancien ambassadeur et ancien ministre en marge de l'inhumation.
Il a tenu à présenter ses condoléances au peuple algérien suite au décès de hadj Rabah Driassa qui, a-t-il dit, a su gagner l'amour et le respect de tous pour ses nobles valeurs morales et sa culture.
"Les mots ne sauraient suffire pour décrire cette icône artistique", a lancé le producteur Ameur Bahloul qui a assisté à l'inhumation, rappelant l'expérience qu'il a partagé avec lui dans le cadre du programme "Alhane Wa Chabab" où il était président du Jury, et qui lui permis de connaitre cet homme qui a été l'ambassadeur de la chanson algérienne lors des années 70.
L'artiste Noureddine Benghali a, lui, affirmé que "l'artiste, compositeur et interprète, ne sera jamais remplacé sur la scène artistique dans le futur", rappelant qu'il était le premier à avoir enchanté le monde arabe par la chanson algérienne authentique.
Pour sa part, Mohamed Ouajdi a mis en avant les qualités et la bonté de son maître auprès duquel il a appris, en plus des fondements de la musique authentique, "des enseignements qu'il continue à appliquer jusqu'à présent".
Le Président Tebboune a écrit, dans un Tweet, "l'Algérie perd en l'artiste Rabah Driassa, une icône nationale et une étoile qui a brillé des décennies dans le ciel de la chanson engagée et qui a été une source de joie et de bonheur pour des générations d'Algériens, se hissant au rang de star internationale".
"Je présente mes sincères condoléances et exprime ma profonde compassion à sa famille ainsi qu'à l'ensemble de la famille artistique algérienne, a-t-il ajouté.
Rabah Driassa est décédé ce vendredi matin à son domicile situé au Boulevard Larbi Tebessi au centre-ville de Blida.Il a lancé sa carrière artistique en 1953, jouit d'une cote populaire importante qui lui vaut amour et respect notamment auprès du peuple algérien.
Parmi ses plus grands succès, il y a lieu de citer sa célèbre chanson "Yahiaw wlad bladi" (vive les enfants de mon pays), qui a contribué à resserrer les rangs des Algériens.
Auteur et compositeur de plusieurs chansons, Driassa a chanté la patrie, l'amour et la beauté notamment dans ses succès "el Moumarida", "Ya Mohamed" et "Nedjma Kotbiya".