La radio algérienne a réagi face à une « campagne malveillante et programmée ». Dans un communiqué rendu public, ce vendredi, elle a démenti avec force la rumeur qui circule depuis deux jours et selon laquelle le directeur de la station de Constantine serait limogé pour avoir diffusé une chanson de fairouz.
Avant de présenter les faits et démonter, l’une après l’autre, les fallacieuses informations relayées par les médias, la direction de la Radio algérienne a exprimé son étonnement devant la violation des règles de déontologie par des professionnels, érigés en donneurs de leçons d’éthique, lesquels « n'ont pas cherché la vérité à la source avant de la diffuser sur leurs pages et sites internet ».
Pour la Radio Algérienne, cette campagne de désinformation s’explique, à la fois, par «l'ignorance totale du bien-fondé de ce qui s'est passé, et une tendance hâtive aux réductions non professionnelles de certains », et par l’« intention de porter atteinte à la réputation de l'institution, et de règlement de comptes qui ne sont pas exempts de motifs malveillants ».
Précisant, d’emblée, que ni le désormais ex-directeur de la station de Constantine, Mourad Boukerzaza, ni aucun autre salarié de la station n’a fait objet de licenciement, la Radio Algérienne assure que M. Boukerzaza qui a été démis de ses fonctions, reste un journaliste respectable et respectueux.
Les rédacteurs du communiqué ont fait savoir que la décision de la direction consistant à relever M. Boukarzaza de ses fonctions n’a absolument rien à voir avec ce qui a été relayé par les médias et selon lesquels cette décision est venue comme une sanction à l’encontre du responsable pour avoir diffusé une chanson de la diva fairouz « pour laquelle la radio nationale a le plus grand respect et appréciation, comme l'une des icônes de la chanson arabe et internationale ».
« La radio algérienne est honorée de figurer parmi les radios arabes qui programment ses chansons les plus créatives, en reconnaissance de sa créativité et du respect de ses positions honorables en faveur des causes justes », insiste la même source.
La révocation de M. Boukarzaza, indique le communiqué, « est intervenue suite à un rapport établi par une commission d'audit et de contrôle de gestion de l'institution, après une visite d'inspection de cette station qui a eu lieu le 27 septembre 2021, au cours de laquelle de nombreux déséquilibres et des erreurs ont été constatées dans la conduite des affaires de la station ».
La Radio algérienne n’a pas manqué l’occasion de « condamner fermement les tentatives misérables et désespérées visant à déformer son image auprès de l'opinion publique mondiale, notamment parmi nos frères chrétiens, en insinuant que la radio algérienne a une position antichrétienne… ». Elle rappelle « à tout observateur et intéressé, objectif et consciencieux, que les célébrations de toutes les occasions et fêtes religieuses de nos frères chrétiens, sont transmises régulièrement, et sous la tutelle des institutions étatiques algériennes, sur les ondes de la radio algérienne, sans aucun complexe ».
Dénonçant cette « tentative de certains partie malveillantes tentant à s'investir en vain dans de tels dossiers sensibles, dans le but de nuire à la réputation du pays et son peuple », la Radio Nationale se réserve le droit de poursuivre en justice les auteurs de cette calomnie.