Au moins 106 personnes, dont 60 insurgés talibans, ont été tuées samedi en Afghanistan dans les violences qui ont émaillé le second tour de l'élection présidentielle, a annoncé le ministre de l'Intérieur Omar Daudzai.
"Onze policiers, quinze soldats et vingt civils ont été tués, de même que soixante insurgés", a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse à Kaboul, précisant qu'un employé de la Commission électorale indépendante (IEC) faisait partie des morts.
Malgré les attaques, la participation au second tour pourrait dépasser les 50%, a indiqué le patron de l'IEC, Ahmad Yusuf Nuristani, un chiffre comparable au premier tour du 5 avril.
"Selon les estimations, plus de sept millions de personnes ont participé au second tour, 38% de femmes et 62% d'hommes", sur un corps électoral de 13,5 millions de personnes, a déclaré pendant la conférence de presse à Kaboul Ahmad Yusuf Nuristani.
"Malgré les immenses difficultés, techniques ou sécuritaires, auxquelles elle faisait face, cette élection a été organisée avec succès", a-t-il ajouté.
Ce scrutin, considéré comme un test pour ce pays pauvre et en proie à des violences persistantes, permettra de désigner le successeur du président Hamid Karzaï, seul homme à avoir dirigé l'Afghanistan depuis la chute des talibans en 2001 et à qui la Constitution interdisait de briguer un troisième mandat.
Les électeurs afghans étaient appelés à trancher entre le favori Abdullah Abdullah, 53 ans, ancien porte-parole du commandant Massoud, arrivé largement en tête du premier tour (45%), et Ashraf Ghani, 65 ans, un ex-cadre de la Banque mondiale (31,6%).