La grève des travailleurs de Radio France entamée depuis une vingtaine de jours a été reconduite jusqu'à lundi, a décidé vendredi le personnel gréviste à l'issue d'une assemblée générale.
La poursuite du mouvement a été votée à la majorité par les quelque 300 personnes présentes à l'assemblée générale du personnel au 23e jour de grève.
Près de 2.900 salariés des 4.600 salariés du groupe travaillent à son siège à Paris.
"La mobilisation ne peut pas s'arrêter par cette simple nomination du médiateur". "Ce sera sur du concret qu'on se décidera les uns et les autres", a affirmé Jean-Paul Quennesson, du syndicat SUD, lors de l'assemblée générale.
Les syndicats s'opposent à un plan d'économies de la direction du groupe public qui prévoit 250 à 330 suppressions d'emplois.
"Je ne suis pas un négociateur, je suis un médiateur. Je suis là pour écouter les gens, pour aider à la reprise du dialogue et à la reprise du travail (...) ça prendra le temps nécessaire", a déclaré le médiateur Dominique-Jean Chertier lors d'une interruption de séance vendredi après-midi.
Le plan défendu par le PDG de Radio France Mathieu Gallet vise à assainir les comptes du groupe, en déficit de 21,3 millions d'euros cette année, en raison d'une stagnation des dotations publiques, alors que les charges augmentent.
Selon la direction, la grève, qui perturbe les antennes des radios nationales comme France Inter, coûte un million d'euros par semaine.
Le plan prévoit l'arrêt des ondes longues et moyennes, la création de webradios et une refonte de France Musique.