Huit membres des forces de l'ordre et une vingtaine d'étudiants ont été blessés dans des heurts aux abords d'un tribunal de Fès, au Maroc, en marge d'un procès pour meurtre contre des militants d'extrême gauche, ont indiqué vendredi les autorités et un responsable d'Ong.
"Un groupe d'étudiants, dont certains encagoulés et d'autres munis d'armes blanches et de bâtons", ont voulu s'approcher jeudi de la cour d'appel de Fès (centre), où doit se tenir le procès d'étudiants poursuivis pour assassinat, selon les autorités locales, cité par des médias locaux.
Des heurts, marqués par des jets de pierre, ont éclaté avec la police et huit membres des forces de l'ordre ont été blessés "à des degrés divers", ont-elles ajouté. Des "véhicules de l'Etat" ont été endommagés.
Un responsable local de l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendant), Mustapha Jebbour, cité par l'agence AFP, a affirmé qu'une "vingtaine" d'étudiants avaient également été blessés, "dont trois grièvement".
Il a évoqué de récentes tensions liées notamment à la condamnation au début du mois de "cinq étudiants à des peines de prison pour manifestation non autorisée".
Quant au procès devant se dérouler devant la cour d'appel de Fès, il se rapporte, d'après M. Jebbour, au meurtre d'un jeune homme survenu l'an dernier lors de violents heurts entre étudiants.
Abderrahim Hasnaoui, un étudiant islamiste de 21 ans, avait succombé à ses blessures, entraînant un vif émoi sur fond de controverse autour de violences récurrentes dans certaines universités marocaines.
En décembre dernier, des affrontements entre étudiants grévistes et forces de l'ordre sur un campus d'Oujda (nord-est) avaient fait près de 100 blessés.
APS