L'affaire ''Sonatrach1" dimanche devant le tribunal criminel d'Alger

Quinze (15) personnes et quatre entreprises étrangères (personnes morales) poursuivies pour corruption dans l'affaire dite Sonatrach1 comparaissent dimanche devant le tribunal criminel d'Alger, après un premier report d'un procès très médiatisé.

Ce procès avait été reporté en raison de l'absence de plusieurs témoins dont les témoignages ont été considérés par les avocats de la défense comme "très importants".

  108 témoins doivent passer à la barre lors de ce procès.

Parmi les prévenus figure l'ancien PDG du groupe Sonatrach, Méziane Mohamed ainsi huit (8) directeurs exécutifs du groupe dont Amar Zenasni, responsable du transport par pipeline et le directeur des activités ''amont'' Belkacem Boumediène.

Sur la liste des accusés figure également quatre entreprises étrangères ayant bénéficié ''frauduleusement'' de marchés publics, au préjudice de Sonatrach, selon le rôle de la première session criminelle 2015.

Les accusés dont sept sont en détention doivent répondre des chefs d'inculpation de "commandement d'une association de malfaiteurs, passation de marchés en violation de la législation et du règlement, octroi d'avantages injustifiés au profit d'autrui et augmentation des prix lors de la passation des marchés".

Ils sont également poursuivis pour "corruption, dilapidation de deniers publics, abus de fonction et blanchiment d'argent". 

Selon l'arrêt de renvoi, les faits portent sur cinq (5) marchés frauduleux d'une valeur de 1.100 milliards de centimes accordés par l'ex PDG de Sonatrach, Mohamed Méziane, au groupe allemand Contel Algérie Funkwerk Pletarc dans le cadre d'un projet d'acquisition d'équipements de télésurveillance et de protection électronique des complexes du groupe pétrolier à travers le pays.

  Ces contrats ont été accordés dans le cadre du gré à gré en contrepartie d'actions acquises au profit des deux fils du patron de Sonatrach Fawzi et Réda Méziane dans le groupe Contel, selon la même source.