Une nouvelle réunion entre parties rivales libyennes s'est ouverte jeudi à Tunis sous l'égide de l'ONU, qui tente de faire avancer son projet de gouvernement d'union nationale à l'approche d'un sommet international prévu dimanche à Rome.
Les participants "discuteront des moyens d'aller de l'avant à l'approche de la conférence de Rome", a indiqué au préalable, dans un communiqué, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul).
Le nouvel émissaire onusien pour la Libye, Martin Kobler, des représentants des deux Parlements rivaux ainsi que des diplomates étrangers --en tant qu'observateurs-- sont arrivés dans l'après-midi dans un hôtel de la banlieue de Tunis pour débuter ces discussions, selon des médias.
Selon la mission de l'ONU, les pourparlers pourraient se poursuivre vendredi.
Outre la perspective de la conférence du 13 décembre à Rome, cette rencontre intervient quelques jours après la signature, dimanche dernier à Tunis par des membres du parlement libyen reconnu (Chambre des Représentants) et du Conseil général national (CGN), d'une "déclaration de principe" pour sortir la Libye du chaos.
Réagissant à l'initiative, M. Kobler a réaffirmé que l'initiative négociée par les Nations unies était le "seul moyen" de résoudre le conflit en Libye.
"L'accord politique libyen, qui a été négocié pendant plus d'un an et a été facilité par l'ONU, est la base du travail de la Mission (de l'ONU) et le seul moyen disponible pour faire avancer le processus rapidement", a insisté M. Kobler en référence à un projet d'accord présenté début octobre par la médiation onusienne.
Les ambassadeurs et envoyés spéciaux de France, d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis, ainsi que le chef de la délégation de l'Union européenne en Libye ont également réaffirmé, mardi dans un communiqué conjoint, leur plein soutien à l'Accord politique libyen négocié sous l'égide de l'ONU en vue d'un gouvernement d'unité nationale.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de l'ancien régime de Maamar El-Gueddafi en 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée à Tobrouk dans l'Est du pays.
APS