La trente-et-unième édition de la Coupe d'Afrique des nations, la CAN 2017, prévue du 14 janvier au 5 février au Gabon, s'annonce ouverte sur tous les pronostics avec le retour, notamment de l'ogre égyptien, septuple détenteur du trophée, absent lors des trois derniers tournois et qui s'apprête à participer à sa 23e CAN.
Le Gabon coiffe l'Algérie au poteau
Le tournoi qui devait se dérouler initialement en Libye a été délocalisé par la Confédération africaine de football (CAF) en raison de la situation sécuritaire qui prévaut au pays.
Un vote a été organisé en avril 2015 par l'instance continentale pour la réattribution de l'organisation de cette édition avec les deux candidatures algérienne et gabonaise, alors que l'Egypte avait décidé de se retirer de la course en faveur de l'Algérie.
Le Gabon, qui avait déjà organisé le tournoi en 2012 conjointement avec la Guinée équatoriale, a été finalement retenu par la CAF aux dépens de l'Algérie, pourtant favorite avant le scrutin.
Quatre villes hôtes ont été retenues par le Comité local d'organisation (COCAN) pour le déroulement de la compétition, à savoir Libreville (Gr. A), Franceville (Gr. B), Oyem (Gr. C) et Port-Gentil (Gr. D).
La ministre gabonaise des Sports, Nicole Asselé, a assuré que les quatre stades de la CAN-2017 étaient "prêts" pour abriter le tournoi, dont l'organisation a été, un moment donné, menacée suite aux incidents ayant eu lieu après l'élection présidentielle organisée en août dernier.
"Les quatre stades sont prêts, Libreville, Franceville, Oyem et Port-Gentil", a rassuré récemment Mme Asselé, qui a exprimé son soutien à la sélection de son pays. "Je leur demande seulement d'avoir une âme, d'être patriote et de jouer avec la volonté", a-t-elle ajouté.
Retour de l'Egypte, une première pour la Guinée-Bissau
En l'absence du Nigeria, champion d'Afrique en 2013 mais incapable de se qualifier, la course pour le titre suprême promet d'être chaude et palpitante entre les grosses cylindrées du continent présentes au Gabon.
Les Verts, qualifiés après un parcours presque parfait (5 victoires contre un match nul) se présentent comme l'un des grands favoris pour la victoire finale, comme ce fut le cas lors de l'édition 2015 en Guinée équatoriale avant d'être écartés en quarts de finale par le futur champion, la Côte d'Ivoire (3-1).
L'Algérie, cinquième nation africaine selon le dernier classement de la FIFA et dont ce sera la 17e participation, rêve plus que jamais d'un deuxième titre africain, 27 ans après celui obtenu à Alger en 1990.
Pour y arriver, il faut d'abord s'extirper du groupe B, considéré comme celui de la mort, aux côtés notamment du Sénégal, N.1 africain, de la Tunisie et du Zimbabwe qui en sera à sa troisième participation seulement.
Le groupe D est très relevé lui aussi avec notamment l'Egypte qui retrouvera sur son chemin le Mali et surtout le Ghana, finaliste malheureux en 2015. L'Ouganda complète la poule et effectue son retour sur la scène continentale après 39 ans d'absence (sa dernière participation remonte à 1978, ndlr).
Le groupe C n'est pas en reste puisqu'il sera aussi indécis en présence de la Côte d'Ivoire, du Maroc, de la RD Congo et du Togo.
Même si les observateurs misent sur la Côte d'Ivoire et le Maroc pour passer au deuxième tour, le Togo, dirigé par le Français Claude Le Roy dont c'est la 9e CAN et la RD Congo, sont capables de bousculer la hiérarchie.
Enfin, dans le groupe A, le Gabon qui vient d'engager l'Espagnol José Antonio Camacho comme sélectionneur en remplacement du Portugais Jorge Costa n'aura pas la partie facile en présence du Burkina Faso, finaliste de l'édition 2013, du Cameroun et de la Guinée-Bissau, novice du tournoi.
Cette dernière est parvenue à se qualifier pour la CAN pour la première fois de son histoire après avoir terminé en tête de son groupe lors des éliminatoires, devant deux anciens champions d'Afrique, la Zambie et le Congo.
En tout, 10 des 16 sélections ayant participé à la CAN-2015 seront présentes au Gabon. Cette édition marque également le 60e anniversaire de la compétition qui a démarré en terre soudanaise en 1957.
APS