La Guinée, l'un des quatre pays Ouest-Africains en proie à l'épidémie d'Ebola, a décrété, hier soir, « l'urgence sanitaire nationale » pour tenter d’endiguer une menace sanitaire qui a, jusqu’ici, entraîné la mort de plus de 1.069 personnes, dont 56 en deux jours.
Le président, Alpha Condé, a annoncé que « l'urgence sanitaire nationale » avait été instaurée en Guinée, conformément à un appel dans ce sens de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Plusieurs mesures ont été prises : « cordon sanitaire tenu par les agents de santé et les services de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers d'entrée » en Guinée, restrictions de mouvements et renforcement du contrôle sanitaire à différents points de passage, interdiction de transfert de corps « d'une localité à une autre, jusqu'à la fin de l'épidémie », prélèvement et hospitalisation systématique « pour tous les cas suspects » jusqu'à résultat des analyses, notamment.
Le 8 août, l'OMS avait déclaré que l'épidémie était « une urgence de santé publique de portée mondiale ». Elle avait demandé aux dirigeants des pays affectés de « décréter un état d'urgence » et réclamé une réponse internationale coordonnée pour lutte contre l’épidémie.
Selon son dernier bilan diffusé, hier, et outre le nombre de décès, 1.905 cas confirmés, suspects ou probables, ont été constaté, essentiellement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. Trois morts ont, par ailleurs, été enregistrés au Nigeria.