Le bloc du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivé en tête aux résultats des élections législatives du 30 avril, mais n'a pas obtenu la majorité des sièges, selon les premiers résultats annoncés lundi par la Haute commission éléctorale irakienne (IHEC).
L'Alliance pour l'Etat de droit a obtenu 92 sièges sur les 328 que compte le Parlement, loin devant les autres formations, a indiqué la commission électorale.
Mais la coalition n'a pu obtenir la majorité des 165 sièges nécessaires à la formation d'un gouvernement.
Le Premier ministre sortant devra donc chercher des alliances auprès de formations politiques sunnites et kurdes pour être reconduit à la tête du gouvernement.
Plusieurs de ces partis refusent cependant d'accorder un nouveau mandat à M. al Maliki, qu'ils accusent d'avoir accaparé le pouvoir et failli à enrayer la spirale de violence ayant fait plus de 3.500 morts depuis le début de l'année.
Quel que soit le résultat final, la formation d'un nouveau gouvernement pourrait prendre plusieurs mois, comme ce fut le cas à l'issue du précédent scrutin législatif en 2010.
Les différents partis devraient en effet chercher à se mettre d'accord non seulement sur la désignation du Premier ministre, mais aussi sur celle des prochains présidents de la République et du Parlement.
Selon un accord non écrit mais accepté de facto par les trois principales communautés irakiennes, la présidence revient à un Kurde, le Premier ministre est chiite et la présidence du Parlement est donnée à un sunnite.
Malgré des attaques et attentats qui ont émaillé la campagne pour ces élections législatives, la tenue du scrutin a été globalement saluée comme un succès par la communauté internationale dont les Etats-Unis et l'ONU, qui ont félicité les électeurs irakiens de s'être rendus aux urnes en dépit du climat de violences et d'insurrection.