Des milliers de manifestants en soutien aux Palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes

Des milliers de Palestiniens se sont rassemblés mercredi au pied de la statue géante de Nelson Mandela à Ramallah en Cisjordanie occupée (inaugurée en 2016), en soutien au millier de détenus en grève de la faim dans les prisons de l'occupant israélien depuis le 17 avril pour protester contre les pratiques israéliennes injustes et revendiquer leurs droits humains garantis par les chartes et conventions internationales, ont rapporté mercredi les médias.           

"Liberté! Liberté!", ont-ils scandé sous une "nuée de drapeaux palestiniens" et d'autres "frappés de l'emblématique image de Marwan Barghouthi, le leader de la grève surnommé le Mandela palestinien, mains menottées brandies en l'air dans son habit marron de prisonnier" , a-t-on précisé.

Marwan Barghouthi a été condamné à la perpétuité par l'occupant israélien pour son rôle dans la seconde Intifadha palestinienne.

Depuis 17 jours, un millier de détenus palestiniens refusent de s'alimenter pour réclamer des visites familiales et médicales et des conditions de détention plus dignes. Les Palestiniens affirment que 1.500 détenus refusent de se nourrir. 

Depuis le 17 avril, leurs proches "sans aucune nouvelle" vivent "dans l'inquiétude permanente".

Les soutiens des grévistes ont annoncé que "50 nouveaux prisonniers rejoindraient le mouvement jeudi, dont d'importants cadres des différents mouvements politiques comme Ahmed Saadat, le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP)".

"Israël ne peut pas nous faire taire, nous isoler ou nous briser (...) Cette grève de la faim vise à contrer les politiques d'occupation israéliennes injustes qui se poursuivent et s'accélèrent contre les prisonniers et leurs proches", a expliqué M. Barghouthi dans une nouvelle lettre sortie de prison.

"Nous sommes déterminés à mener ce combat quel qu'en soit le prix", affirme ce haut cadre du parti Fatah (du président Mahmoud Abbas), et dont plusieurs capitales étrangères et le Parlement européen réclament la libération, estimant qu'il pourrait jouer un rôle dans les efforts de paix.

Le président américain Donald Trump s'est déclaré mercredi convaincu de la possibilité d'aboutir à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, en recevant pour la première fois à la Maison Blanche son homologue palestinien Mahmoud Abbas.

Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina a appelé la communauté internationale à saisir cette "véritable opportunité de construire la paix".

D'après des statistiques officielles palestiniennes, près de 6500 palestiniens, dont 57 femmes et 300 enfants, sont détenus dans 24 prisons et centres de détention israéliens. APS 

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